(Québec) Le ministère de l’Éducation revoit une fois de plus les dates de certaines de ses épreuves ministérielles en juin, alors qu’un premier calendrier qui a été soumis aux écoles a créé une onde de choc dans le réseau, puisqu’il compromettait la tenue d’activités de fin d’année et menaçait de confiner des profs à la correction plutôt qu’à passer du temps avec leurs élèves.

En entrevue avec La Presse, la vice-présidente de la FSE-CSQ, Brigitte Bilodeau, se réjouit du changement de cap du ministère. En janvier dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, annonçait que les épreuves ministérielles de fin d’année étaient repoussées « de deux à sept jours pour maximiser le temps d’enseignement ». Aucun examen ne devait toutefois avoir lieu après le 21 juin, avait-il précisé.

Dans un bulletin d’information destiné aux écoles (un « info sanction », dans le jargon scolaire), Québec annonçait récemment son nouveau calendrier. Au primaire, les épreuves normalement soumises aux élèves à la fin mai et au début du mois de juin étaient reportées jusqu’au 17, 18 et 19 juin. C’était le cas entre autres pour l’examen d’écriture en français en 4année du primaire, ainsi qu’en mathématique pour les élèves de 6année.

« La FAE a pris connaissance des nouvelles dates proposées pour les épreuves ministérielles. Les dates proposées ne prennent pas en considération certains enjeux majeurs dans les milieux. L’absence d’un temps de correction réaliste et la désuétude de certaines écoles alors que la température extérieure sera élevée ne sont que des exemples des nombreux éléments que le ministère doit prendre en considération », a par exemple indiqué sur X, vendredi, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).

Une onde de choc

Cette nouvelle a donc créé une onde de choc dans plusieurs écoles, puisque le calendrier scolaire se termine cette année le vendredi 21 juin. Pour plusieurs enseignants, garder ces nouvelles dates équivalait à annuler des activités et des voyages de fin d’année, qui soulignent dans certains cas le passage du primaire au secondaire, et de confiner des profs à corriger les épreuves plutôt qu’à passer les derniers jours de classe avec leurs élèves.

« À partir de [jeudi] après-midi, on a interpellé le ministère sur ces enjeux-là et très rapidement, ils nous ont confié qu’ils n’avaient pas vu ça et [qu’ils allaient trouver] une solution », a annoncé Mme Bilodeau, qui se dit satisfaite de la proposition d’un nouveau calendrier qui a été fait par Québec.

De nouvelles dates pour les épreuves ministérielles seront soumises au cours des prochains jours par le ministère de l’Éducation, a-t-elle ajouté, afin de respecter la volonté du ministre Drainville de repousser les examens, pour laisser plus de temps à l’enseignement, sans pénaliser les enfants et les enseignants qui termineront en juin une année scolaire rocambolesque.

« Suite à des discussions et des enjeux exprimés, nous confirmons que le ministère va soumettre un nouveau calendrier d’épreuve pour le primaire tout en préservant le plus possible le temps d’enseignement », a confirmé Québec vendredi.