(Ottawa) Les néo-démocrates fédéraux croient qu’ils seront bientôt en mesure de rembourser leur dette électorale de 2021, mais attendront les résultats des collectes de fonds de fin d’année avant de marquer le coup.

Le montant exact recueilli lors de la dernière campagne de financement de 2023 sera précisé à la fin du mois, lorsque les totaux devront être communiqués à Élections Canada, a déclaré lundi la directrice du Nouveau Parti démocratique (NPD), Anne McGrath.

Il reste au parti moins d’un million de dollars sur un prêt électoral de 22 millions datant de 2021, et les récents efforts de collecte de fonds devraient lui permettre de rembourser la dette dans les mois à venir, a déclaré Mme McGrath.

Une fois cela fait, elle a affirmé que le parti commencerait à constituer un trésor de guerre pour le prochain déclenchement des élections fédérales, qui doivent avoir lieu avant le 20 octobre 2025.

« C’est généralement un grand moment lorsque nous parvenons enfin à rembourser la dette électorale et que nous pouvons enfin commencer à accumuler un trésor de guerre pour la prochaine campagne », a déclaré Mme McGrath.

« Nous avons investi dans la préparation des élections et nous avons remboursé la dette. »

L’accord de soutien et de confiance du NPD visant à maintenir à flot le gouvernement libéral minoritaire est en vigueur jusqu’en juin 2025. Des élections pourraient avoir lieu plus tôt si cet accord devait tomber.

Si cela se produisait, les néo-démocrates seraient prêts à présenter une liste complète de candidats, plus de 30 ayant déjà été nommés, a précisé Mme McGrath.

En effet, les préparatifs sont déjà bien avancés, avec des réunions de nominations ayant déjà lieu et des sondages en cours pour déterminer les tendances qui pourraient émerger, a-t-elle ajouté.

Mais Mme McGrath a déclaré qu’elle ne s’attend pas à un vote avant 2025.

« Il y a encore beaucoup de travail à faire, certainement en ce qui concerne notre accord de soutien et de confiance avec les libéraux », a-t-elle déclaré.

« J’espère que nous pourrons faire davantage avant les élections. »

Cette liste de choses à faire comprend la rédaction et l’entente avec les libéraux sur un cadre pour un nouveau programme d’assurance-médicaments, qui doit être présenté à la Chambre des communes d’ici mars.

Mme McGrath s’est dite « assez sûre » qu’un accord sera conclu, malgré le fait que le NPD ait rejeté une première ébauche à l’automne. Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a déclaré que son parti n’accepterait qu’une loi qui jette les bases d’un programme universel d’assurance-médicaments à payeur unique.

« Je pense qu’il y a de la bonne volonté des deux côtés et un désir de trouver un accord », a déclaré Mme McGrath.

« Je m’inquiète de l’influence de certaines des grandes sociétés pharmaceutiques. Nous avons vu le genre d’influence qu’elles ont eu. Mais en même temps, je crois qu’il y a un désir de la part du public que nous renforcions notre système de santé et que nous le protégions », a-t-elle ajouté.

Les néo-démocrates ont promis d’abandonner leur entente avec les libéraux si l’accord sur l’assurance médicaments échoue. Mais plutôt que de forcer la tenue d’élections, ils décideraient vote par vote s’ils soutiennent ou non le gouvernement.

Les libéraux sont à 12 sièges de la majorité aux Communes, ce qui signifie qu’ils ont besoin du soutien d’au moins une douzaine de députés de l’opposition pour adopter des lois et survivre aux votes de confiance.

Les néo-démocrates, qui font campagne depuis longtemps pour intégrer l’accès universel aux médicaments sur ordonnance au système public des soins de santé, estiment que l’assurance médicaments est une question qui les distingue des libéraux.

Les libéraux ont fait campagne en promettant de mettre en œuvre un programme national d’assurance médicaments lors des élections de 2019, mais n’ont fait aucune promesse de la sorte lors de leur retour aux urnes en 2021.

Les néo-démocrates s’attendent à ce que les soins de santé soient une priorité pour les électeurs lors des prochaines élections, citant une stratégie similaire au Manitoba qui a contribué à propulser Wab Kinew au poste de premier ministre l’automne dernier.