(Drummondville) Le prochain chef du Parti libéral du Québec (PLQ) ne sera choisi qu’au printemps 2025.

Les règles de la course à la direction du parti qui devaient être divulguées dimanche matin au conseil général du PLQ à Drummondville ont filtré dès vendredi.

Les tenants d’un scénario plus tardif pour 2025 l’ont finalement emporté sur ceux qui voulaient une course plus précoce, notamment le clan du député Fred Beauchemin, selon ce qu’ont confirmé des sources libérales à La Presse Canadienne vendredi.

À l’interne, certains espéraient qu’une course tardive laisserait du temps à des candidatures de l’externe pour se lancer.

Chaque candidat devrait verser un dépôt de 40 000 $ pour être de la course, a confirmé une source proche du dossier.

Les dépenses de chaque candidat seront par ailleurs plafonnées à 400 000 $.

Toutes les règles de la course à la direction devraient être divulguées dimanche matin au conseil général, où il sera question de la reconstruction et de la relance.

Il y a deux semaines, Radio-Canada rapportait que la vaste majorité des élus libéraux souhaitaient une course en 2025.

Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin – le seul à s’être montré intéressé à se lancer dans la chefferie –, privilégiait le scénario d’une course plus rapide en 2024.

Or, M. Beauchemin a été exclu du caucus libéral la semaine dernière dans la foulée d’une plainte pour harcèlement psychologique qui a été déposée par la présidente de l’aile jeunesse du parti, Élyse Moisan.

Frédéric Beauchemin compte d’ailleurs être présent au conseil général malgré son exclusion du caucus. Le principal intéressé assure qu’il n’a rien à se reprocher dans cette affaire.

Le député libéral fédéral Joël Lightbound n’a pas fermé la porte à se lancer dans la course à la chefferie.

Le chef intérimaire Marc Tanguay ainsi que les députés Monsef Derraji, Marwah Rizqy et André Fortin ont tous fermé la porte à se lancer.

Rappelons que le parti est sans chef depuis la démission de Dominique Anglade en novembre dernier, à la suite de la débâcle du PLQ aux élections générales d’octobre.

Le parti a alors mordu la poussière dans toutes les régions du Québec, sauf Montréal, Laval, la Montérégie et l’Outaouais.

Le PLQ a néanmoins gardé son statut d’opposition officielle en faisant élire 21 députés, grâce à son vote concentré dans plusieurs circonscriptions où se trouve une population anglophone importante.

Depuis, le caucus a toutefois exclu la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, ainsi que, tout récemment, M. Beauchemin.

L’aile parlementaire compte donc maintenant 19 membres.