(Québec) À moins d’une semaine de l’élection partielle dans Jean-Talon et confrontée à un sondage qui place à nouveau le Parti québécois (PQ) en position de force dans la capitale, la Coalition avenir Québec (CAQ) annule pour un deuxième mercredi de suite son caucus des députés. Elle invite ses élus à retourner faire du porte-à-porte dans les rues de Québec afin de promouvoir la candidate caquiste.

Au Parlement, mercredi, les résultats du plus récent sondage de la firme Léger, publié dans Le Journal de Québec, ont généré plusieurs discussions de corridor. À l’échelle provinciale, la CAQ se maintient en première position des intentions de vote, avec 34 % (comparativement à 37 % lors du dernier sondage, le 21 août dernier), suivie du Parti québécois à 22 % (22 % le 21 août), de Québec solidaire à 17 % (15 % le 21 août), du Parti libéral à 14 % (12 % le 21 août) et des conservateurs d’Éric Duhaime à 12 % (11 % le 21 août).

Par contre, dans la région métropolitaine de Québec, le parti du premier ministre François Legault chute dans les intentions de vote. Les caquistes obtiennent désormais 23 %, soit 10 points de pourcentage de moins que lors du dernier coup de sonde, alors que le PQ se maintient avec 30 % d’appuis, soit un léger recul de 1 %.

Pour sa part, les troupes solidaires de Gabriel Nadeau-Dubois gagnent 7 points de pourcentage dans ce nouveau sondage, pour établir sa marque à 20 %, alors que les conservateurs obtiennent une croissance de 5 points de pourcentage, avec un score de 21 %. Les libéraux ferment la marche à 6 % des intentions de vote, en baisse de 1 %.

La firme Léger explique dans les médias de Québecor que ces résultats sont tirés d’un sondage web réalisé du 22 au 25 septembre auprès de 1028 répondants ayant le droit de vote. « Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1028 répondants est de ± 3,06 %, et ce 19 fois sur 20 », précise-t-on dans Le Journal de Québec.

Les élus se prononcent 

Interceptée avant la période des questions, la ministre Martine Biron du caucus caquiste de la grande région de Québec a assuré qu’elle ne sentait pas pour autant la soupe chaude. « Il faut travailler pour obtenir ce qu’on veut », a-t-elle dit, précisant qu’elle irait à nouveau faire du porte-à-porte mercredi soir. Le caucus caquiste avait mobilisé ses élus mercredi dernier, lorsque le premier ministre était à New York, et le fera à nouveau ce mercredi, puisque François Legault a quitté Québec afin de procéder jeudi à une annonce concernant la filière batterie.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon était pour sa part tout sourire lors d’une mêlée de presse avant la période de questions.

« Avec les chiffres qu’on voit pour la région de Québec, ça donne envie d’aller voter. La CAQ, de toute évidence, n’est pas imbattable, et c’est dans l’urne que ça va se jouer », a-t-il dit.

Même s’il arrive en troisième position des intentions de vote dans le Grand Québec, Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire a souligné la croissance de sept points de pourcentage pour son parti entre le sondage publié mercredi et celui qui l’a précédé, en août dernier.

« Le parti qui monte le plus à Québec, c’est Québec solidaire. C’est la preuve que les priorités des Québécois, ce n’est pas les toilettes. C’est la crise du logement et le coût de la vie », a-t-il dit en envoyant une flèche au gouvernement Legault concernant son interdiction de convertir des blocs sanitaires en toilettes mixtes dans les écoles.

Avant de reprendre son chemin vers le Salon bleu, mercredi, le député péquiste Pascal Bérubé a pour sa part critiqué la Coalition avenir Québec, dans le contexte où La Presse citait le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre, en train de dire aux citoyens dans son porte-à-porte que sa candidate aurait accès au premier ministre chaque mercredi, lors du caucus des députés.

« Dire ça, puis votez du bon bord, ou vous allez être avantagé du côté du pouvoir, ça ne se fait pas », a-t-il dit.