(Québec) Autrefois critiquée par la Coalition avenir Québec (CAQ), la sous-ministre Dominique Savoie accède au prestigieux poste de secrétaire générale et greffière du Conseil exécutif.

Sa nomination a été entérinée par le Conseil des ministres, mercredi, ce qui fait d’elle la première femme à prendre la tête de la haute fonction publique du Québec.

Mme Savoie était depuis 2020 le bras droit du ministre de la Santé, Christian Dubé. Ce dernier a souvent vanté les qualités de leadership de sa sous-ministre.

Pourtant, la CAQ n’a pas toujours couvert la haute fonctionnaire d’éloges.

En 2016, alors dans l’opposition, le parti de François Legault avait accusé Mme Savoie d’avoir instauré au ministère des Transports un « véritable climat de terreur et d’intimidation ».

Le porte-parole de la CAQ pour le Conseil du Trésor, Éric Caire, exigeait alors son congédiement. Deux ans plus tard, la CAQ qualifiait toujours Mme Savoie de « mauvaise administratrice ».

Dans un spectaculaire revirement de situation, le gouvernement caquiste était allé la chercher en 2020, en pleine pandémie, pour la nommer sous-ministre en titre à la Santé.

Elle a épaulé M. Dubé dans l’élaboration de son Plan santé, déposé au printemps 2022.

Dominique Savoie est aujourd’hui promue secrétaire générale du Conseil exécutif. Elle succède à Yves Ouellet, qui devient président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers.

Rappelons que le secrétaire général est le premier fonctionnaire de l’État et, à ce titre, il est le supérieur hiérarchique de tous les sous-ministres du gouvernement.

Sur son site web, l’École nationale d’administration publique consacre d’ailleurs une page à Mme Savoie, soulignant qu’on la compte parmi « les 25 femmes les plus influentes de la Ville de Québec ».

« Communicatrice hors pair, Mme Savoie fait preuve de franchise, d’authenticité et possède un excellent sens de l’humour », peut-on lire.

« Tout en défendant ses convictions, elle fait montre d’écoute dans ses relations professionnelles en plus d’avoir une capacité à reconnaître la valeur de ses collaborateurs, et ce, sans égard à leur fonction. »