(Ottawa) Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, croit que son parti en arrivera à une entente au cours des prochaines heures avec le gouvernement pour la mise sur pied d’une commission d’enquête publique et indépendante, conjointement avec les néo-démocrates et « possiblement même » les conservateurs.

« À l’heure où on se parle, il y a une vraisemblance importante qu’au cours des prochaines heures ait une entente qui intervienne au moins entre les libéraux et le Bloc québécois sur la base de conversations que j’ai eues de façon assez intensive avec Dominic LeBlanc depuis jeudi dernier », a-t-il affirmé mercredi lors de son bilan avant la fin des travaux parlementaires.

Il a indiqué mercredi avoir eu des discussions « d’une franchise et d’une sincérité très bon enfant » avec le ministre. Ce dernier avait appelé les partis d’opposition à faire connaître leurs demandes dans la foulée de la démission du rapporteur spécial David Johnston il y a moins de deux semaines.

Une fois l’entente conclue avec le Bloc québécois, M. Blanchet estime que serait une question de jours avant que le gouvernement annonce l’enquête publique.

Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas voulu confirmer ces informations. « On doit s’assurer que et le processus et les termes de référence [sic] et aussi la personne qu’on choisira auront l’accord de tous les partis pour que, justement, on puisse faire le travail auquel les Canadiens s’attendent, de prendre au sérieux cet enjeu-là », a-t-il affirmé avant la période des questions. Alors, M. LeBlanc est en train de travailler avec ses contreparties [sic] mais je ne peux pas dire quand il y aura une annonce. »

Le Bloc québécois a suggéré quelques noms de commissaires qui pourraient mener l’exercice comme l’ex-juge de la Cour suprême, Louise Arbour, Louise Otis, qui est actuellement juge au tribunal de l’OCDE, l’ex-ministre de la Justice, Irwin Cotler, et l’ex-ambassadeur du Canada en Chine, Guy Saint-Jacques.

M. Blanchet croit qu’il est possible que les demandes du Bloc québécois soient entièrement reconnues. « Je ne peux pas aller dans le détail. Je peux simplement vous faire état de mon optimisme par rapport à ça », a-t-il indiqué.

L’enquête publique, dont la présidence devra être cautionnée par les partis d’opposition, porterait « essentiellement sur les ingérences chinoises, mais sans nécessairement s’y restreindre » et « essentiellement sur les ingérences électorales sans nécessairement s’y restreindre. »