(Québec) Les libéraux accusent Québec de financer un groupe « transphobe ». Selon Jennifer Maccarone, des positions défendues par l’organisme Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) en matière d’identité de genre vont à l’encontre des actions posées par le plan gouvernemental de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

Dans une question posée jeudi au Salon bleu, la députée de Westmount–Saint-Louis a lu des extraits de documents publiés sur le site internet de PDF Québec qui associe les chirurgies de changement de sexe à une forme de mutilation. Il est également écrit que « le nombre de jeunes filles qu’on dirige vers les cliniques d’identité de genre, qui poussent comme des champignons, devrait être un avertissement qu’il se passe quelque chose qui ressemble à une épidémie ».

Plus tôt cette semaine, CBC News a également publié un reportage qui affirmait que PDF Québec s’en est pris par le passé à des militants trans sur Twitter et qu’il partageait des publications encourageant les personnes trans à effectuer un processus de détransition.

Questionnée au Parlement sur le fait que Québec finance ce groupe, dont la subvention a été de 143 000 $ en 2022-2023, la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, a répondu que « chaque groupe a son opinion » et que les groupes doivent être « respectés dans leur ensemble et être écoutés ». Elle a ensuite énuméré les actions prises par son gouvernement pour faire la promotion des droits des personnes LGBTQ+.

PDF Québec reçoit une aide financière du gouvernement du Québec depuis 2019. Le groupe, qui se décrit comme étant féministe, mixte, non partisan, universaliste et pour la laïcité, a été créé en 2013 et a également participé par le passé à des consultations publiques sur des projets de loi. Il défend aussi à l’occasion ses prises de position dans les pages débats des médias d’information. Au moment de publier, PDF Québec n’avait pas répondu aux critiques formulées par le PLQ.