(Québec) La députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, se retire du caucus de la Coalition avenir Québec le temps que la division des crimes majeurs de la Sûreté du Québec complète son enquête sur des allégations de menaces qu’elle aurait proférées dans une salle de cour.

« Pour éviter d’être une distraction pour mes collègues, j’ai choisi de me retirer du caucus de la CAQ le temps de faire la lumière sur les évènements », a affirmé l’élue dans un communiqué de presse diffusé par l’aile parlementaire caquiste.

Elle a décliné la demande d’entrevue de La Presse. Le quotidien Le Nouvelliste a révélé la semaine dernière que la députée de Laviolette–Saint-Maurice aurait proféré des menaces à une ex-employée en pleine salle de cour. Le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre l’a rencontrée mardi.

La rencontre avait été retardée puisque Mme Tardif était en vacances à l’extérieur du pays. Le premier ministre François Legault avait réagi en affirmant qu’il était préoccupé, mais il souhaitait d’abord « entendre sa version » avant de prendre une décision.

Le Nouvelliste rapportait que Mme Tardif aurait interpellé, lors d’une audience devant la Division des petites créances de la Cour du Québec, une ancienne employée, Sylvie Guilbeau. Mme Guilbeau était présente pour corroborer les propos d’un ancien employé du bureau de circonscription de Laviolette–Saint-Maurice qui poursuit la députée pour congédiement injustifié.

Invectiver

Sylvie Guilbeau a indiqué au média que Marie-Louise Tardif lui aurait chuchoté « on va embarquer sur ton cas ». Elle aurait par la suite invectivé Mme Guilbeau, et l’aurait même menacée de la faire arrêter par la police. Mme Guilbeau a ensuite porté plainte à la Sûreté du Québec.

La Sûreté du Québec confirme qu’une enquête est en cours, menée par sa division des crimes majeurs. La porte-parole du corps policier pour la région de la Mauricie, Éloïse Cossette, souligne que l’évènement s’est produit dans l’enceinte d’un palais de justice. Elle affirme également qu’il ne faut pas « sauter aux conclusions » et qu’il faut attendre le résultat de l’enquête.

Mme Tardif, qui siégera donc comme indépendante, s’est engagée à continuer de travailler pour « faire avancer les dossiers » à son bureau de circonscription le temps de son retrait.