(Québec) La députée caquiste Marie-Louise Tardif fait l’objet d’une enquête de la division des crimes majeurs de la Sûreté du Québec en raison de menaces qu’elle aurait proférées dans une salle de cour. Le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre, veut maintenant la rencontrer pour « entendre son point de vue ».

Selon le quotidien Le Nouvelliste, la députée de Laviolette–Saint-Maurice aurait proféré des menaces à une ex-employée la semaine dernière en pleine salle de cour. Le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre, veut maintenant la rencontrer pour « entendre son point de vue ».

Mais la députée est difficile à joindre, elle est actuellement à l’extérieur du pays, affirme son attaché politique Hugo Lemay. « Il n’y aura pas d’autre commentaire. La Sûreté du Québec fait son travail », a-t-il affirmé avant de décliner une demande d’entrevue de La Presse.

Le premier ministre François Legault ne compte pas l’exclure du caucus avant d’avoir entendu sa version. « Là, j’ai vu les propos. C’est préoccupant. Mais je veux être certain d’avoir sa version. Donc notre whip, Éric Lefebvre, va la rencontrer dans les prochaines heures. Et on va d’abord entendre sa version », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse à Québec.

Le Nouvelliste rapporte que Mme Tardif aurait interpellé, lors d’une audience devant la Division des petites créances de la Cour du Québec, un témoin qui corroborait les propos d’un ancien employé de la députée qui la poursuit pour congédiement injustifié.

Sylvie Guilbeau a indiqué au média que Marie-Louise Tardif lui aurait chuchoté « on va embarquer sur ton cas ». Elle aurait par la suite invectivé Mme Guilbeau, et l’aurait même menacée de la faire arrêter par la police. Mme Guilbeau a ensuite porté plainte à la Sûreté du Québec.

La Sûreté du Québec confirme qu’une enquête est en cours, menée par sa division des crimes majeurs. La porte-parole du corps policier pour la région de la Mauricie, Éloïse Cossette, souligne que l’évènement s’est produit dans l’enceinte d’un palais de justice. Elle affirme également qu’il ne faut pas « sauter aux conclusions » et qu’il faut attendre le résultat de l’enquête.

Du côté de la Coalition avenir Québec, le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre, souhaite « rencontrer Marie-Louise Tardif pour entendre son point de vue » avant de prendre une décision. « Nous ne ferons pas d’autres commentaires d’ici là », a affirmé par texto le directeur des communications du cabinet de M. Lefebvre, Marc Danis.

Avec Gabriel Béland, La Presse