(Lac-Beauport) Marc Tanguay estime que la défaite cinglante subie par le Parti libéral du Québec (PLQ) lors de la dernière élection s’explique en partie par la difficulté à résumer aisément des propositions politiques complexes.

Selon le chef par intérim libéral, qui remplace l’ex-cheffe Dominique Anglade jusqu’au terme d’une éventuelle course à la direction, le projet « éco » – du développement économique régional basé sur des investissements dans les énergies renouvelables – était difficile à expliquer aux Québécois.

« [C’est] un projet phare que nous avons proposé durant la campagne électorale, qui est une vision 2050, sur le long terme. C’était très difficile de pouvoir le traduire en quelques secondes ou en quelques minutes », a-t-il dit en marge du caucus présessionnel du parti à Lac-Beauport, au nord de Québec.

Au cours des prochains mois, les libéraux retourneront sur le terrain, dans les régions, pour comprendre pourquoi une majorité d’électeurs les ont boudés aux urnes. L’opposition officielle à Québec compte 19 députés, incluant un seul député à l’extérieur du Grand Montréal (André Fortin dans la circonscription de Pontiac, en Outaouais).

« Il faut simplifier le message sur des questions qui sont très complexes. C’est un élément sur lequel je travaille tous les jours », a dit Marc Tanguay.

À Québec, les libéraux promettent de mettre de l’avant cet hiver des questions sur les enjeux économiques, la pénurie de main-d’œuvre, la hausse du coût de la vie et l’intégrité des missions essentielles de l’État, comme la santé et l’éducation.

« François Legault dit [qu’il a] un gouvernement de résultats, mais ce n’est pas vrai. François Legault, c’est un gouvernement d’échecs. Quand on voit ce qui se passe en santé, en justice ou dans les services de garde, ce n’est pas des résultats qu’on voit. Ce sont des échecs », a affirmé M. Tanguay.

Les yeux rivés vers Saint-Henri–Sainte-Anne 

Au cours des prochaines semaines, le Parti libéral annoncera également qui portera les couleurs de l’opposition officielle dans l’éventuelle élection partielle dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, à Montréal. Cette circonscription, remportée par les libéraux le 3 octobre dernier, est vacante depuis la démission de l’ex-cheffe du parti, Dominique Anglade.

« Nous sommes en analyse. Il y a plusieurs candidats en analyse », a dit M. Tanguay.

Son principal vis-à-vis dans cette partielle, Québec solidaire (QS), a déjà annoncé que l’avocat en immigration Guillaume Cliche-Rivard portera à nouveau les couleurs du parti de gauche lors de l’élection. Le 3 octobre dernier, M. Cliche-Rivard avait obtenu 28 % des voix exprimées contre 36 % pour sa rivale libérale.