(Québec) La ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Eve Proulx, entend démontrer que les plaintes qui la visent sont infondées.

Un ex-employé de son bureau de circonscription de Côte-du-Sud, Christian Picard, a déposé deux plaintes au tribunal administratif tout récemment, une pour harcèlement psychologique et une autre pour congédiement pour cause de maladie ou d’accident.

La Presse Canadienne a demandé une entrevue vendredi avec la ministre, mais son attachée de presse a répondu qu’elle n’était pas disponible.

« Je vais présenter ma version des faits et j’entends collaborer pleinement avec les autorités compétentes pour démontrer que cette plainte est non fondée », a commenté la ministre, dans un courriel transmis par son attachée de presse, Lanie Dufour

Ce n’est pas la première fois que Mme Proulx est dans la tourmente : pas moins de 14 de ses employés ont démissionné ou ont été congédiés depuis sa nomination.

En entrevue la semaine dernière, la ministre avait justifié ce roulement frénétique de personnel.

« J’ai travaillé beaucoup dans le développement de projets et il y a pas tout le monde qui est à l’aise dans cette insécurité, avait-elle confié à La Presse Canadienne. Quand on crée, il y en a qui ont besoin de plus de sécurité. Il y a des gens qui étaient peut-être pas à l’aise. »

Mme Proulx y voyait un ajustement dans la « gestion interne ». Elle avait assuré que maintenant, c’était « plus stable », parce que les « mandats sont clairs, on n’est pas en développement et en structuration ».

Le premier ministre François Legault a retiré des responsabilités à Mme Proulx au cours d’un remaniement ministériel il y a deux semaines.

On lui a retiré la responsabilité de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, tandis qu’une nouvelle collègue ministre, Lucie Lecours, va l’assister dans le dossier des petites et moyennes entreprises (PME).

Mme Proulx avait laissé savoir que ce n’était pas elle qui avait demandé à être soulagée de certaines responsabilités, mais que cela faisait son affaire.

Elle se concentre désormais sur l’économie sociale, les coopératives et également l’entrepreneuriat. Elle demeure en outre responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches.

Contacté par La Presse Canadienne, M. Picard a préféré ne pas commenter et a dit souhaiter laisser « les procédures suivre leur cours ».