Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a dévoilé mardi la composition de son cabinet paritaire de 38 ministres. Portraits.

Helena Jaczek
Ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le sud de l’Ontario

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Helena Jaczek, ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le sud de l’Ontario

Markham–Stouffville
Médecin
70 ans

Ancienne ministre des Services sociaux et de la Santé au sein du gouvernement libéral de Kathleen Wynne, en Ontario, elle a fait son entrée à la Chambre des communes en 2019, après avoir battu l’ancienne ministre fédérale de la Santé Jane Philpott dans sa circonscription. Elle possède un diplôme en médecine et une maîtrise en sciences de la santé de l’Université de Toronto ainsi qu’une maîtrise en administration des affaires de la Schulich School of Business de l’Université York.

Marie-Claude Bibeau
Ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire

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Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire

Compton–Stanstead (Québec)
Fonctionnaire, femme d’affaires
51 ans

Elle conserve le même portefeuille, et parmi ses missions figure celle de travailler avec les secteurs soumis à la gestion de l’offre pour établir le montant de l’indemnisation leur ayant été promise en raison de la nouvelle brèche ouverte par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Cela se fera « dans la première année d’un nouveau mandat », écrit-on dans la plateforme électorale libérale. Dans sa lettre de mandat de janvier 2021, on lui a demandé de renforcer les chaînes d’approvisionnement locales, dont la pandémie a mis en relief le caractère primordial.

Pascale St-Onge
Ministre des Sports
Ministre responsable de l’Agence du développement économique du Canada pour les régions du Québec

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Pascale St-Onge, ministre du Sport et ministre responsable de l’Agence du développement économique du Canada pour les régions du Québec

Brome–Missisquoi (Québec)
Leader syndicale
44 ans

Elle a remporté une victoire à l’arraché dans la circonscription de Brome–Missisquoi, et elle en récolte les fruits en accédant au Conseil des ministres. Elle arrive aux Sports à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, dont certains réclament un boycottage. Novice en politique, Pascale St-Onge a néanmoins une connaissance de la joute, ayant été présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-SNC) de 2015 à 2018, où elle a entre autres contribué à l’élaboration de politiques et de programmes d’aide gouvernementaux pour l’industrie des médias. Elle est détentrice d’un baccalauréat en études littéraires et d’un certificat en journalisme.

Chrystia Freeland
Vice-première ministre
Ministre des Finances

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Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances

University—Rosedale (Ontario)
Journaliste et auteure
53 ans

Son statut particulier au sein du Cabinet ne fait pas de doute. Avant même la cérémonie de prestation de serment, Justin Trudeau avait annoncé que l’ancienne journaliste reprenait les commandes du ministère des Finances ainsi que son poste de vice-première ministre. La tâche qui lui incombe à titre de grande argentière – relancer une économie malmenée par la pandémie – est cruciale. À moyen terme, pour la rédaction de son second budget, elle a entre les mains le canevas de la plateforme électorale : injecter 78 milliards d’ici 2025-2026 et collecter des recettes de 25 milliards au cours de la même période. Cette joueuse étoile, que beaucoup voient comme la future capitaine du navire libéral, devrait avoir beaucoup de temps de glace. Elle a été ministre du Commerce international, des Affaires étrangères et des Affaires intergouvernementales avant d’hériter des Finances en août 2020.

Justin Trudeau
Premier ministre

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Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Papineau (Québec)
Enseignant
49 ans

Premier ministre depuis 2015, il a remporté un troisième mandat à la tête du Canada. Il s’agit d’un mandat qu’il espérait majoritaire en déclenchant des élections au milieu de la quatrième vague de la pandémie, mais l’électorat en a décidé autrement. Justin Trudeau devra donc continuer de naviguer en situation minoritaire aux Communes, tout comme son gouvernement l’a fait entre 2019 et 2021. Au cours de cette période, l’ordre du jour a été chamboulé par la pandémie de COVID-19. Maintenant que la situation s’est un peu améliorée, le premier ministre voudrait profiter de la nouvelle législature pour laisser un legs, notamment en mettant sur pied un réseau de garderies pancanadien. Et après, on verra – on commence déjà à conjecturer sur l’avenir du chef libéral, qui a dû présenter des excuses deux semaines à peine après avoir été réélu, pour avoir passé une journée à la plage plutôt que de souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Dan Vandal
Ministre des Affaires du Nord

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Dan Vandal, ministre des Affaires du Nord

Saint-Boniface—Saint-Vital (Manitoba)
Travailleur social
61 ans

Les fonctions du seul ministre du Manitoba – et seul Autochtone – qui siège au Cabinet demeurent essentiellement les mêmes. Ancien travailleur social dans la région de Winnipeg, il a notamment œuvré au sein d’un centre de ressources pour les familles autochtones, le Ma Mawi Wi Chi Itata Centre, qui offre des programmes et des services communautaires. Il a aussi été président de l’Association des résidants du Vieux Saint-Boniface. M. Vandal, qui est métis, a aussi été conseiller municipal pour la région de Saint-Boniface, à Winnipeg.

Mary Ng
Ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique

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Mary Ng, ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique

Markham–Thornhill (Ontario)
Organisatrice communautaire, fonctionnaire
51 ans

Proche de la cheffe de cabinet Katie Telford et ancienne directrice des nominations de Justin Trudeau, elle demeure responsable d’un ministère fourre-tout à teneur économique regroupant les petites entreprises, le commerce international et les exportations. Elle devra suivre de près l’évolution des chaînes d’approvisionnement internationales dans le cadre de la relance économique ainsi que la réforme de l’Organisation mondiale du commerce. Dans un échange avec son homologue des États-Unis, Katherine Tai, elle a signalé ses inquiétudes par rapport aux dispositions « Buy America » ainsi qu’aux droits tarifaires américains sur le bois d’œuvre. Pendant la dernière législature à la Chambre des communes, Mary Ng a fait adopter un projet de loi pour assurer la continuité du libre-échange avec le Royaume-Uni. Les pourparlers devraient se poursuivre.

Randy Boissonnault
Ministre du Tourisme
Ministre associé des Finances

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Randy Boissonnault

Edmonton-Centre (Alberta)
Entrepreneur
51 ans

Il sera le seul représentant de l’Alberta à la table du Cabinet. Le député, parfaitement bilingue, fait un retour à Ottawa après avoir encaissé une défaite en 2019 dans la circonscription qu’il avait remportée en 2015. Lors de son premier passage sur la colline, il a été le conseiller spécial du premier ministre sur les enjeux liés aux communautés LGBTQ+, ouvrant notamment la voie au dépôt d’un projet de loi sur l’interdiction des thérapies de conversion. L’élu, ouvertement homosexuel, a aussi été secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine.

François-Philippe Champagne
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

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François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Saint-Maurice–Champlain (Québec)
Avocat et homme d’affaires
51 ans

L’hyperactif député, dont la loquacité est bien connue sur la colline du Parlement, a géré deux portefeuilles majeurs entre 2019 et 2021, celui des Affaires étrangères et celui de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie. À ce dernier titre, pendant la pandémie, il a dû travailler à donner un nouveau souffle au secteur canadien de la biofabrication et de la production de vaccins. Il est parvenu à convaincre la société Novavax de produire ses vaccins dans les nouvelles installations du Conseil national de recherches du Canada, à Montréal, et il a attiré la pharmaceutique Moderna au pays. En restant à la tête du même ministère, celui à qui l’on prête l’ambition de se hisser à la tête du parti – et du pays – sera en mesure de poursuivre sur sa lancée.

Harjit Sajjan
Ministre du Développement international
Ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour le Pacifique

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Harjit Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour le Pacifique

Vancouver-Sud (Colombie-Britannique)
Policier, militaire
51 ans

Après six ans à la tête du ministère de la Défense nationale, il est rétrogradé. L’ancien lieutenant-colonel, qui détenait ce portefeuille depuis le début de l’ère Trudeau, en 2015, avait survécu jusqu’ici, mais les nombreuses controverses – surtout celles entourant les inconduites sexuelles dans les Forces armées – ont fini par le couler. On lui reprochait depuis plusieurs mois son manque de leadership dans la lutte contre ce fléau. Et l’opération d’évacuation militaire en Afghanistan, en août dernier, ne lui a pas non plus valu d’éloges, alors que certains interprètes et des Afghans vulnérables ont été laissés derrière. Tous les partis réclamaient à cor et à cri qu’il soit dégommé.

Mona Fortier
Présidente du Conseil du Trésor

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Mona Fortier, présidente du Conseil du Trésor

Ottawa–Vanier (Ontario)
Leader communautaire et entrepreneure
49 ans

Mona Fortier hérite d’un rôle crucial, celui de tenir une bourse dont les cordons ont été abondamment déliés depuis le début de la pandémie. Elle avait été nommée ministre de la Prospérité de la classe moyenne en 2019. Le nom de baptême du ministère nouvellement né avait fait sourciller à l’époque. Mais voici que la créature a disparu avec la refonte du Cabinet. Élue à la faveur d’une élection partielle en 2017, Mona Fortier a milité pour les droits des francophones en Ontario, a siégé au conseil d’administration de l’hôpital Montfort et a aussi été membre du comité consultatif sur les Affaires francophones en Ontario.

Dominic LeBlanc
Ministre des Affaires intergouvernementales, des Infrastructures et des Collectivités

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Dominic LeBlanc, ministre des Affaires intergouvernementales, des Infrastructures et des Collectivités

Beauséjour (Nouveau-Brunswick)
Avocat
53 ans

L’affable député libéral arrive à un moment crucial dans les relations avec les provinces et les territoires, alors que ceux-ci font front commun pour réclamer une majoration des transferts en santé. On verra aussi comment il composera avec Jason Kenney, dont les concitoyens viennent de voter pour l’abolition du programme de péréquation. Dominic LeBlanc sera également appelé à travailler étroitement avec ses partenaires afin de faire avancer, ou débloquer, des projets d’infrastructures. Il a pour tout cela la confiance de Justin Trudeau, qu’il connaît depuis l’enfance. En novembre 2019, lors de la prestation du serment du Conseil des ministres, Dominic LeBlanc luttait contre un cancer et portait un masque médical à Rideau Hall. Malgré sa guérison, « il demeure immunosupprimé et doit donc continuer d’être vigilant », a-t-on indiqué récemment à son cabinet.

Marco Mendicino
Ministre de la Sécurité publique

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Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique

Eglinton–Lawrence (Ontario)
Avocat
48 ans

C’est en quelque sorte une combinaison naturelle pour Marco Mendicino, qui a fait son entrée en politique fédérale en 2015 après avoir laissé sa marque comme procureur fédéral en Ontario pendant 10 ans. Il a lutté contre le crime organisé et a aidé à traduire devant les tribunaux des terroristes, notamment les membres du « Toronto 18 ». Nul doute que ce fils d’immigrants italiens, qui détenait auparavant le portefeuille de l’Immigration, sera appelé à travailler avec son concitoyen torontois Bill Blair sur plusieurs dossiers, notamment celui de la frontière.

Omar Alghabra
Ministre des Transports

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Omar Alghabra, ministre des Transports

Mississauga-Centre (Ontario)
Ingénieur
52 ans

Pas de mouvement pour le député. Il est reconduit dans ses fonctions de ministre des Transports, où il a été nommé en janvier dernier. La reprise des activités du secteur aérien devrait le tenir occupé, tout comme l’instauration de la politique rendant la vaccination obligatoire pour les passagers. Il aura aussi fort à faire dans le dossier des véhicules zéro émission, le gouvernement s’étant engagé à ce qu’au moins 50 % des nouvelles ventes de véhicules légers soient des véhicules à zéro émission en 2030, et à ce que tous les véhicules vendus au Canada d’ici 2035 ne produisent aucune émission. Avant d’être à la barre de ce ministère, Omar Alghabra a été secrétaire parlementaire de plusieurs ministres, notamment aux Affaires étrangères. Né de parents syriens en Arabie saoudite, il a occupé divers postes chez General Electric Canada, Enbala Power et à la Commission de l’énergie de l’Ontario avant de faire le saut en politique.

Ginette Petitpas Taylor
Ministre des Langues officielles
Ministre responsable de l’Agence fédérale de promotion économique du Canada atlantique

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Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique du Canada atlantique

Moncton–Riverview–Dieppe (Nouveau-Brunswick)
Travailleuse sociale
51 ans

Éjectée du Cabinet en 2019 après avoir été brièvement ministre de la Santé, elle fait son retour à la table, prenant sous son aile le dossier des langues officielles. Elle s’est aussitôt engagée à faire adopter le projet de loi modernisant la Loi sur les langues officielles dans les 100 premiers jours du gouvernement. Avant d’entrer en politique, la ministre Petitpas Taylor a notamment été pendant 23 ans travailleuse sociale et coordonnatrice des services aux victimes à la Gendarmerie royale du Canada.

Ahmed Hussen
Ministre du Logement et de la Diversité et l’Inclusion

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Ahmed Hussen, ministre du Logement et de la Diversité et l’Inclusion

York-Sud–Weston (Ontario)
Avocat
45 ans

Signe de l’importance de l’enjeu du logement abordable, l’élu de la région de Toronto se voit confier le mandat d’en faire une priorité, comme l’indique le nom de son ministère. Il est l’un des ministres du gouvernement qui a souvent changé de chaise : après avoir perdu le dossier de l’Immigration, où son passage (2017-2019) avait été plus ou moins fructueux, le réfugié d’origine somalienne avait été muté au ministère de la Famille et des Enfants – dont la mesure phare, l’Allocation canadienne pour enfants, était déjà sur les rails.

Bill Blair
Président du Conseil privé de la Reine pour le Canada
Ministre de la Protection civile

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Bill Blair, président du Conseil privé de la Reine pour le Canada et ministre de la Protection civile

Scarborough-Sud-Ouest (Ontario)
Chef de police
67 ans

L’enjeu des armes à feu reste dans la cour de l’ancien commissaire du Service de police de Toronto. Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, après un cafouillage des conservateurs sur le contrôle des armes à feu, on l’avait envoyé au front sur une base quasi quotidienne pour exposer le contraste libéral. La plateforme libérale évoque des investissements de 800 millions pour durcir les lois sur les armes d’assaut interdites, et de 1 milliard pour appuyer les provinces qui interdisent les armes de poing.

Patty Hajdu
Ministre des Services aux Autochtones
Ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario

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Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le nord de l’Ontario

Thunder Bay—Supérieur-Nord (Ontario)
Administratrice, travailleuse communautaire
54 ans

Considérée comme une étoile montante de la cuvée libérale 2015, nommée à la tête du ministère de la Santé en 2019, elle s’est soudainement retrouvée avec une pandémie à gérer. Elle a essuyé son lot de critiques, que ce soit pour avoir défendu la Chine trop ardemment au goût de certains dans les premiers mois de la pandémie, pour avoir tardé à fermer les frontières, ou encore pour avoir laissé entendre en Chambre que l’accès à l’information sur la pandémie passait après le reste. En lui confiant le portefeuille des Services aux Autochtones, Justin Trudeau semble signaler qu’il a toujours confiance en cette députée, qui représente une circonscription où les communautés autochtones sont bien présentes. Avant de faire le saut en politique, Mme Hajdu était la directrice générale de l’organisme Shelter House Thunder Bay et coautrice de la stratégie antidrogue de l’endroit.

Lawrence MacAulay
Ministre des Anciens Combattants Ministre associé de la Défense nationale

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Lawrence MacAulay, ministre des Anciens Combattants Ministre associé de la Défense nationale

Cardigan (Île-du-Prince-Édouard)
Agriculteur
75 ans

Pas de changement de grade pour ce vieux routier de la politique, doyen du Cabinet, un cultivateur de pommes de terre qui a remporté le 20 septembre dernier sa 11e élection d’affilée dans son île. Il a été élu pour la première fois à la Chambre des communes en novembre 1998.

Kamal Khera
Ministre des Aînés

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Kamal Khera, ministre des Aînés

Brampton-Ouest (Ontario)
Infirmière
32 ans

La plus jeune ministre du Cabinet sera responsable des Aînés. L’infirmière, qui a travaillé dans des centres hospitaliers pendant la pandémie de COVID-19, vient remplacer Deb Schulte, battue dans sa circonscription. Elle a été secrétaire parlementaire de plusieurs ministres depuis 2015, notamment à la Santé et au Développement international.

Diane Lebouthillier
Ministre du Revenu national

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Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national

Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine (Québec)
Préfète d’une MRC, femme d’affaires
62 ans

Elle reste à la barre du ministère qu’elle dirige depuis le tout début. Rare élue libérale en région éloignée, elle occupe depuis 2015 le poste de ministre du Revenu national. Tant chez les bloquistes que chez les néo-démocrates, on l’a souvent critiquée pour la timidité des mesures fédérales de lutte contre l’évasion fiscale. Les reproches ont refait surface en octobre dernier avec la publication des Pandora Papers. Après l’avoir échappé belle en 2019, elle a eu le dessus sur son rival bloquiste cette année grâce à une avance bonifiée de 2600 voix. Avant de se lancer en politique, elle a travaillé pendant plus de 20 ans comme intervenante en santé mentale.

Marci Ien
Ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse

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Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse

Toronto-Centre (Ontario)
Journaliste
52 ans

La journaliste, qui a notamment coanimé les émissions The Social et Canada AM sur les ondes de CTV, a été élue en 2020 dans la circonscription qui avait été laissée vacante par Bill Morneau. Elle a remis ça en 2021, ayant notamment le dessus sur la cheffe du Parti vert, Annamie Paul. Le Parti vert lui avait offert une tribune en lui confiant le rôle d’animatrice de son congrès virtuel en mars dernier.

Gudie Hutchings
Ministre du Développement économique rural

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Gudie Hutchings, ministre du Développement économique rural

Long Range Mountains (Terre-Neuve-et-Labrador)
Femme d’affaires et leader communautaire
62 ans

Élue pour la première fois en 2015, la ministre Hutchings a été présidente de la Chambre de commerce de Greater Corner Brook, dans sa province natale, et est membre fondatrice de la Fédération canadienne des associations de pourvoiries. Avant d’accéder au Cabinet, elle avait été secrétaire parlementaire de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural et secrétaire parlementaire pour la Petite Entreprise et le Tourisme.

Sean Fraser
Ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

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Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Nova-Centre (Nouvelle-Écosse)
Avocat
37 ans

Perçu depuis un certain temps comme un « ministrable », sacré meilleur orateur par le magazine Maclean’s en janvier dernier, il obtient toute une promotion en se retrouvant à la tête de ce ministère. Il aura entre autres la responsabilité de faciliter la réinstallation d’Afghans pris au piège dans leur pays, retombé sous le joug des talibans, car le Canada veut ouvrir ses portes à 40 000 d’entre eux au cours des prochains mois. Au fil des ans, Sean Fraser a occupé plusieurs postes de secrétaire parlementaire, notamment pour la ministre de l’Environnement et, plus récemment, pour la ministre des Finances et vice-première ministre. Il est titulaire d’un diplôme en droit de l’Université Dalhousie, d’une maîtrise en droit international de l’Université Leiden, aux Pays-Bas, et d’un baccalauréat en sciences de l’Université St. Francis Xavier.

Carla Qualtrough
Ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap

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Carla Qualtrough, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap

Delta (Colombie-Britannique)
Avocate, administratrice, athlète paralympique
50 ans

Elle demeure là où elle était, où elle a participé au déploiement des programmes d’aide du fédéral pendant la crise. On s’attend donc à ce qu’elle continue à piloter la réforme de l’assurance-emploi. À court terme, il faudra voir ce qu’il adviendra des fonctionnaires non vaccinés qui seront placés en congé sans solde – il y a quelques jours, Carla Qualtrough a dit en entrevue à la CBC que ceux-ci ne toucheraient pas l’assurance-emploi. Rarement, depuis son arrivée au Parlement en 2015, cette titulaire d’un baccalauréat en science politique de l’Université d’Ottawa et d’un baccalauréat en droit de l’Université de Victoria s’est-elle retrouvée dans l’embarras. Malvoyante depuis sa naissance, la Britanno-Colombienne a remporté trois médailles paralympiques ainsi que quatre médailles à des championnats mondiaux en natation.

Mark Holland
Leader du gouvernement en Chambre

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Mark Holland, leader du gouvernement en Chambre

Ajax (Ontario)
Leader communautaire
47 ans

Il a six mandats derrière la cravate et une expérience de whip en chef, ce qui devrait l’aider à faire régner l’ordre dans les travaux de la Chambre des communes dans un contexte minoritaire. Il lui reviendra de faire fonctionner le Parlement, que les libéraux avaient qualifié de « dysfonctionnel » avant le déclenchement des élections. Il aura la tâche de négocier avec ses homologues des autres partis pour tenter de faire avancer les priorités gouvernementales.

David Lametti
Ministre de la Justice et procureur général du Canada

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David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada

Lasalle—Émard—Verdun (Québec)
Avocat, professeur de droit
59 ans

Il avait hérité de ce portfolio alors que le feuilleton SNC-Lavalin hantait les libéraux. Depuis ce temps, l’affaire s’est réglée devant les tribunaux. Il y revient alors qu’un autre feuilleton qui l’a tourmenté a connu son aboutissement – celui de l’extradition de la femme d’affaires Meng Wanzhou. Au cours du dernier mandat, David Lametti est arrivé à faire adopter à la Chambre des communes les projets de loi sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir et celui visant la mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones dans le cadre constitutionnel canadien. L’une de ses premières missions sera de mener à bon port la mesure législative sur l’interdiction des thérapies de conversion, morte au feuilleton.

Marc Miller
Ministre des Relations Couronne-Autochtones

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Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones

Ville-Marie–Le Sud-Ouest–Île-des-Sœurs (Québec)
Avocat
50 ans

Du ministère des Services aux Autochtones, Marc Miller passe au ministère des Relations Couronne-Autochtones. Dans un cas comme dans l’autre, le chemin vers la réconciliation est semé d’obstacles, comme le sait très bien le vieil ami de Justin Trudeau, qui a amorcé son premier mandat en décembre 2020 avec l’annonce d’une promesse brisée – il a confirmé que les libéraux ne parviendraient pas à lever tous les avis d’ébullition d’eau à long terme en vigueur dans les communautés autochtones. Spécialisé en droit international et en droit commercial, l’élu montréalais a travaillé comme avocat à Montréal, Stockholm et New York avant de faire le saut en politique et de l’emporter en 2015. À titre de député, il a marqué l’histoire en faisant une déclaration entièrement en mohawk à la Chambre des communes en 2017.

Carolyn Bennett
Ministre de la Santé mentale et des Dépendances Ministre associée de la Santé

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Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances Ministre associée de la Santé

Toronto–St-Paul’s (Ontario)
Médecin
70 ans

Le premier ministre lui a retiré les dossiers autochtones, qu’elle gérait depuis 2015. Il lui confie plutôt la tâche d’épauler le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos. Les enjeux sont toutefois loin d’être bénins : la pandémie de COVID-19 a exacerbé les problèmes de santé mentale à grande échelle, et elle a fait exploser le nombre de surdoses au pays – celles liées à la consommation d’opioïdes en particulier. Le dernier mandat de Carolyn Bennett n’avait pas été de tout repos, et des tensions commençaient à surgir entre elle et certains groupes autochtones. Il n’y a pas très longtemps, l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique a exigé sa démission, s’indignant d’un message texte envoyé à Jody Wilson-Raybould, dans lequel elle avait laissé entendre que son ancienne collègue de cabinet déplorait le déclenchement d’élections parce qu’elle ne toucherait pas sa rente de retraite.

Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique

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Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

Laurier–Sainte-Marie (Québec)
Environnementaliste, cofondateur d’Équiterre
51 ans

Steven Guilbeault s’en va là où tous le voyaient lorsqu’il a été élu pour la première fois sous la bannière libérale, en 2019. Mais sitôt nommé, il devra vite préparer ses valises, car il mettra le cap sur Glasgow, en Écosse, où se tient la 26e conférence internationale sur le climat. S’il avait l’habitude d’assister à ce type de sommet dans ses anciens habits de militant, il s’y présentera cette fois à titre de ministre, et avec les nouvelles cibles en matière de GES du Canada – une diminution de 40 % à 45 % par rapport à leur niveau de 2005 d’ici 2030. Le député de Laurier–Sainte-Marie était auparavant ministre du Patrimoine canadien. Il n’a pas toujours su défendre habilement les dossiers qui lui ont été confiés, dont celui sur la modernisation de la Loi sur la radiodiffusion, qu’il n’est pas parvenu à faire adopter.

Anita Anand
Ministre de la Défense nationale

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Anita Anand, ministre de la Défense nationale

Oakville (Ontario)
Professeure de droit et avocate
54 ans

La promotion est de taille, et la mission promet d’être colossale pour celle qui aura été pendant la pandémie la « ministre des vaccins » : elle se retrouve aux commandes d’un ministère gangréné, où la « culture de sexualisation » décrite dans un rapport en 2015 n’a guère changé, comme témoignent les scandales à répétition qui ont ébranlé l’armée jusqu’au sommet de sa hiérarchie au cours des derniers mois. Elle devrait recevoir dans quelques mois un autre rapport sur le fléau, celui que rédige l’ex-juge de la Cour suprême Louise Arbour. Et à travers tout cela, Anita Anand devra avoir à l’œil la situation afghane ainsi que les opérations dans lesquelles les Forces armées sont impliquées. Si Justin Trudeau lui a confié ce rôle, c’est sans doute parce que l’avocate et professeure, qui a été élue en 2019 pour la première fois, n’a pas tardé à s’imposer comme une actrice de premier plan au sein du cabinet libéral pendant la course mondiale à l’achat de vaccins.

Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé

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Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé

Québec (Québec)
Économiste, universitaire
56 ans

Celui que l’on surnomme Le Prof dans les couloirs du parlement passe à la Santé, un ministère devenu névralgique depuis que la pandémie a éclaté. Il arrive en connaissance de cause : pendant la crise, il était vice-président du comité du Cabinet chargé de gérer la réponse fédérale à la pandémie. Le ministère tentaculaire dont il hérite a essuyé son lot de critiques au cours des derniers mois, de la gestion lacunaire de la réserve nationale à la lenteur du fédéral à déployer des mesures de contrôle sanitaire dans les aéroports en passant par les ratés des suivis de la quarantaine au retour de voyage. Il y a donc des leçons à tirer pour le député de Québec, qui est l’un des seuls élus de la région de la Capitale-Nationale, avec Joël Lightbound. Avant de se lancer dans l’arène politique, il a été directeur du département d’économique de l’Université Laval et professeur titulaire à cet endroit.

Mélanie Joly
Ministre des Affaires étrangères

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Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères

Ahuntsic-Cartierville (Québec)
Avocate
42 ans

Mélanie Joly obtient une promotion majeure en décrochant le prestigieux ministère des Affaires étrangères. Elle devient la cinquième personne à occuper la fonction de diplomate en chef du Canada en l’espace de six ans. La députée montréalaise est récompensée pour le boulot qu’elle a abattu au cours des dernières années – plus récemment, à titre de coprésidente de la campagne électorale libérale victorieuse. Celle qui a l’oreille de Justin Trudeau n’a cessé de gravir les échelons depuis son arrivée au Parlement, en 2015. Elle a commencé avec le portfolio du Patrimoine canadien, où le dossier Netflix lui a donné des maux de tête et lui a valu une rétrogradation, mais elle a ensuite repris du poil de la bête. Elle arrive aux Affaires étrangères un mois après le retour au Canada de Michael Kovrig et Michael Spavor, qui ont passé plus de 1000 jours sous les verrous en Chine. Les relations avec l’empire du Milieu devraient toutefois d’ailleurs l’accaparer dans les mois et années à venir.

Joyce Murray
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Vancouver Quadra (Colombie-Britannique)
Femme d’affaires
67 ans

Le ministère des Pêches passe à l’Ouest. Traditionnellement, il est dirigé par un élu de l’Est, mais en raison de la défaite de Bernadette Jordan en Nouvelle-Écosse, le voici qui migre vers le Pacifique, jusqu’à Joyce Murray. Députée d’expérience, cette native de l’Afrique du Sud a été ministre de l’Environnement de la Colombie-Britannique ; elle avait auparavant consacré 25 ans à bâtir une multinationale dans le domaine du reboisement.

Jonathan Wilkinson
Ministre des Ressources naturelles

PHOTO LARS HAGBERG, AGENCE FRANCE-PRESSE

Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles

North Vancouver (Colombie-Britannique)
Homme d’affaires
56 ans

De l’avis de la majorité des observateurs, il faisait du très bon boulot à l’Environnement. Pendant la dernière législature, il a réussi à faire adopter le projet de loi sur l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050. S’il a été muté, il gérera malgré tout des dossiers connexes à ceux de son successeur. Il devra mettre les bouchées doubles s’il compte respecter la promesse, faite en 2019, de planter 2 milliards d’arbres – environ 30 millions seront placés en terre en 2021, soit 1,5 % du nombre total visé. Dans son viseur, également, le dossier de la ligne 5 d’Enbridge, ce lien transfrontalier qui traverse les Grands Lacs au Michigan, et que la gouverneure de l’État veut fermer. Avant de devenir politicien, ce natif de la Saskatchewan a dirigé des sociétés de développement de technologies vertes.

Karina Gould
Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Karina Gould, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

Burlington (Ontario)
Spécialiste en commerce
34 ans

Première ministre fédérale à donner naissance à un enfant, Oliver, pendant un mandat, en 2018, elle sera chargée de donner naissance à un programme qui est très cher à ce gouvernement : le réseau national de services de garde à 10 $ par jour. La province de l’Ontario, dont elle représente une circonscription, n’y a pas encore adhéré. Diplômée de l’Université McGill et de l’Université d’Oxford, elle avait précédemment exercé les fonctions de ministre du Développement international et de ministre des Institutions démocratiques.

Filomena Tassi
Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Filomena Tassi, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

Hamilton-Ouest–Ancaster–Dundas (Ontario)
Avocate
59 ans

Il s’agit d’une promotion, et d’un défi. C’est elle qui chaussera les souliers laissés par Anita Anand, qui a brillé dans ce rôle. Le Ministère est un véritable mastodonte, mais dans le contexte, la priorité ira certainement au suivi du portefeuille vaccinal, alors que la vaccination pour les enfants de 5 à 11 ans se profile à l’horizon. Filomena Tassi, ancienne aumônière dans les écoles secondaires d’un conseil scolaire de Hamilton, a été élue pour la première fois en 2015. Elle détient un baccalauréat en droit et une maîtrise en éducation religieuse.

Seamus O’Regan
Ministre du Travail

PHOTO BLAIR GABLE, ARCHIVES REUTERS

Seamus O’Regan, ministre du Travail

St. John’s-Sud–Mount Pearl (Terre-Neuve-et-Labrador)
Journaliste
50 ans

Grand ami de Justin Trudeau, ancien animateur de l’émission Canada AM, sur les ondes de CTV, Seamus O’Regan a auparavant été ministre des Ressources naturelles, des Anciens Combattants et des Services aux Autochtones. Il détient une maîtrise en philosophie de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni.

Pablo Rodriguez
Ministère du Patrimoine canadien Lieutenant du Québec

PHOTO LARS HAGBERG, AGENCE FRANCE-PRESSE

Pablo Rodriguez, ministère du Patrimoine canadien Lieutenant du Québec

Honoré-Mercier (Québec)
Avocat
54 ans

Le politicien d’expérience renoue avec le ministère du Patrimoine canadien. Il y avait été nommé en remplacement de Mélanie Joly en 2018 ; le voici qui y va d’un deuxième tour de piste, cette fois pour prendre le relais de Steven Guilbeault. Dans un cas comme dans l’autre, il appert que Pablo Rodriguez vient réparer des pots cassés. Au menu, cette fois : le projet de loi C-10 sur la modernisation de la Loi sur la radiodiffusion que l’opposition conservatrice a combattu bec et ongles, et le vaste chantier de la règlementation du contenu haineux en ligne, entre autres dossiers litigieux. Mais Pablo Rodriguez en a vu d’autres. Pendant environ un an et demi, il a eu la délicate tâche de naviguer en eaux minoritaires à la Chambre des communes, mais aussi, en eaux souvent troubles dans le cadre de son rôle de lieutenant politique au Québec.