Le bureau de la gouverneure générale Julie Payette nie en bloc les allégations à son endroit, selon lesquelles elle aurait instauré une culture de travail nocive au sein de son équipe à Rideau Hall. Or, de nombreux témoignages font état de harcèlement et de violence verbale, où les réunions se transformeraient en interrogatoires ponctués de réprimandes.

Julie Payette serait l’instigatrice d’un climat toxique où les employés seraient harcelés verbalement au point de fondre en larmes ou même de démissionner.

C’est la réalité décrite dans de multiples témoignages anonymes dévoilés par le réseau CBC News, mardi. En raison des risques professionnels courus, les sources – des employés de la fonction publique – ont requis l’anonymat, précise le réseau d’informations.

On mentionne des situations abusives où les employés seraient humiliés devant d’autres collègues. En milieu de travail, Julie Payette crie et les rabaisse, affirment les sources.

Toujours selon CBC, plusieurs employés seraient sortis du bureau de la gouverneure générale avec les larmes aux yeux, parfois en pleurs, témoignant d’une atmosphère tendue.

De plus, quatre membres de l’équipe de relationnistes médias se sont retirés depuis le début du mois de mars. Un autre employé de l’équipe des communications a annoncé son départ imminent et deux autres sont en absence prolongée.

Rôle pris au sérieux

Une source a toutefois défendu Mme Payette, qui aurait plutôt des attentes très élevées et dont la déception envers les employés serait parfois légitime. Cette source soutient que la gouverneure générale prend son rôle plus au sérieux que ses prédécesseurs.

L’amie et secrétaire de la gouverneure générale, Assunta Di Lorenzo, est également accusée de participer à cette ambiance malsaine. Elle intimiderait les employés et il lui est arrivé de traiter une personne de « grosse » et de « paresseuse. »

Le maintien d’un milieu de travail sain est important, soulignent pour leur part la gouverneure générale et l’équipe de direction du Bureau du secrétaire du gouverneur général (BSGG) par communiqué. « Nous sommes profondément consternés par la teneur de ce reportage, qui contraste complètement avec la réalité du travail au BSGG […] Le bien-être de notre personnel est et restera au cœur de nos priorités. » Le BSGG assure prendre ces questions « très au sérieux » et rappelle que depuis le début du mandat, aucune plainte officielle pour harcèlement n’a été présentée. Au sujet des employés qui ont donné leur démission, le bureau affirme que la fonction publique fédérale offre de nombreux avantages, notamment la possibilité de se déplacer d’un ministère à l’autre.