(Québec) La ministre responsable de la Condition féminine est en faveur de l’ajout du terme « féminicide » au Code criminel, comme le demandent des organismes de lutte contre la violence conjugale. Martine Biron sensibilisera sa vis-à-vis au fédéral cet été.

La ministre a accepté la demande de la députée solidaire Ruba Ghazal, qui l’a interpellée sur le sujet lors de l’étude budgétaire des crédits de la Condition féminine, mercredi.

Mme Biron s’est d’abord dite favorable à l’ajout du terme « féminicide » au Code criminel, puis s’est engagée à aborder cet enjeu avec la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres, Marci Ien.

« Je suis en régulièrement en contact avec elle […], je vais la voir à la fin de l’été et je vais lui en parler », a répondu Mme Biron à la députée de Mercier.

Le Journal de Montréal rapportait au début du mois de mars que des organismes de lutte contre la violence conjugale demandent à Ottawa d’inclure le terme « féminicide » dans le Code criminel de façon à reconnaître l’existence de ce crime et faciliter le travail policier.

La Commission des services policiers de London, en Ontario, a d’ailleurs lancé une consultation en juillet dernier pour sonder la société civile sur l’intérêt d’ajouter le terme au Code criminel.

Selon l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilité, les féminicides ont augmenté au Canada depuis la pandémie. En 2022, 184 femmes ont été tuées par des hommes, une hausse de 27 % par rapport à 2019.