Ahuntsic-Cartierville Des coups de feu tirés à l’extérieur d’un bar au lever du jour

Un homme a été blessé par balle, dimanche matin, à l’extérieur d’un bar de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Une enquête a été ouverte, mais tout indique que l’affaire serait liée à des gangs de rue. Plusieurs personnes ont été placées en détention à des fins d’interrogatoire, avant d’être libérées.

C’est vers 6 h 15 que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) rapporte d’abord avoir été appelé à intervenir, après un appel reçu au 911.

Un conflit aurait initialement débuté « à l’intérieur » du resto-bar Sharky’s. Le ou les coups de feu auraient été tirés à l’extérieur de celui-ci, à proximité. L’établissement en question est situé sur le boulevard de l’Acadie, tout près de la rue Mazurette.

La victime, un homme de 35 ans, a été blessée par balle au haut du corps. Sa vie n’est toutefois pas menacée, a confirmé un porte-parole d’Urgences-Santé. Le groupe avait transporté l’homme à l’hôpital avant même l’arrivée des policiers.

D’après nos informations, le dossier serait lié à des gangs de rue. D’ailleurs, la victime détient un dossier criminel, ayant notamment déjà eu des démêlés avec la justice dans un dossier de possession de drogue.

« Un périmètre a été établi pour protéger la scène de crime. Entre cinq et dix personnes ont été détenues pour fins d’enquête. Elles ont par la suite été libérées », a indiqué une porte-parole du SPVM, l’agente Véronique Dubuc, en ajoutant que les enquêteurs interrogeaient en fin de matinée de potentiels témoins de la scène. On ignore si les personnes qui ont été placées en détention sont considérées comme des suspects potentiels, mais aucune arrestation n’a encore été effectuée.

Peu de collaboration

En pratique, le Sharky’s aurait dû être fermé depuis quelques heures déjà, la loi québécoise obligeant les bars à fermer à 3 h du matin. D’après nos informations, l’établissement a souvent été soupçonné d’offrir des services au-delà de cette heure, ce qui constituerait une pratique illégale. Un tour de vis sera donné pour faire appliquer les règles de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

Les personnes interpellées offraient très « peu de collaboration » au SPVM, a poursuivi l’agente Dubuc. Des bandes vidéo de caméras de surveillance situées à proximité pourraient notamment être visionnées par les enquêteurs afin d’en savoir plus et déterminer l’implication de ces personnes.

Un large déploiement était en place au passage de La Presse, dimanche. En plus de patrouilleurs et d’enquêteurs, l’unité canine et des techniciens en scène de crime ont été dépêchés pour accélérer la recherche d’indices. Des techniciens en identité judiciaire étaient aussi sur les lieux. Selon nos sources, la priorité des recherches était de trouver une ou des balles au sol, ou encore l’arme du crime.

L’affaire a forcé dimanche matin la fermeture de plusieurs commerces, dont le restaurant Cora, situé au rez-de-chaussée d’un établissement commercial, en dessous du bar en question, et donc en plein cœur du périmètre policier. L’établissement est normalement ouvert de 7 h à 15 h le dimanche.

Avec Mayssa Ferah, La Presse