Montréal ne doit pas « l’échapper » en itinérance, a affirmé Valérie Plante, jeudi, au retour d’un déplacement à Los Angeles.

Dans une intervention publique, la mairesse a affirmé avoir été troublée par l’ampleur de la crise sociale qui sévit dans la métropole californienne, une situation « difficile à voir ». Elle en tire des leçons pour sa propre ville.

« La mairesse de Los Angeles me disait : on l’a échappé. On l’a échappé parce que maintenant, sortir ces personnes-là de la rue coûte beaucoup plus cher à l’État », a-t-elle dit. « Évidemment, au Québec et au Canada, on a la chance d’avoir un filet social. On a la chance d’avoir ça. C’est si précieux. On doit en prendre soin. »

L’ampleur de l’itinérance à Los Angeles est sans commune mesure avec la situation montréalaise.

« On parle d’une communauté d’environ 50 000  personnes dans l’itinérance, dont 6000 enfants, a dit Valérie Plante. C’est important. »

La mairesse s’adressait aux maires du Québec dans le cadre des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Le premier ministre François Legault et la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest participaient aussi à l’évènement.

L’opposition officielle à l’hôtel de ville a tenu à réagir aux propos de la mairesse.

« La mairesse Plante ne peut pas comparer Los Angeles à Montréal dans le but de minimiser la situation de l’itinérance et de la cohabitation sociale qui se dégrade dans la métropole », a fait valoir l’élu d’opposition Benoit Langevin, dans une déclaration écrite. Nous pressons l’administration de Projet Montréal d’adapter son budget face à la crise des vulnérabilités. »