La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a confirmé qu’elle était déjà en mode électoral, en prévision du scrutin municipal qui aura lieu en novembre 2025.

« Ce que j’aime, c’est commencer à se préparer pour la prochaine campagne. Les gens qui me connaissent savent que j’aime les campagnes électorales, être sur le terrain. Je suis contente que moi et tout le parti soyons en mouvement concernant la prochaine campagne électorale, » a-t-elle souligné, lundi, en marge d’une conférence de presse dans le quartier Saint-Michel.

Mme Plante réagissait au reportage publié samedi dans La Presse, qui révélait que son parti, Projet Montréal, avait commandé un sondage pour savoir quelle serait sa performance face à divers adversaires potentiels à la mairie.

On y testait les noms d’une série de personnalités montréalaises en vue, telles que la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, son collègue des Transports Pablo Rodriguez, l’ex-PDG d’Hydro-Québec Sophie Brochu, le chef de l’opposition Aref Salem, le patron de la Chambre de commerce Michel Leblanc et l’ex-maire Denis Coderre. La popularité du candidat défait à la mairie Balarama Holness, de l’ex-cheffe libérale Dominique Anglade et de l’homme d’affaires Alexandre Taillefer était aussi évaluée.

« On regarde les noms, mais aussi les profils des personnes, a expliqué la mairesse. Quelles valeurs ces gens incarnent ? Des sondages, on en fait un par année pour évaluer si les projets et les valeurs qu’on met de l’avant sont toujours connectés aux Montréalaises et Montréalais, parce que c’est essentiel pour nous. »

C’est comme ça qu’on l’a emporté à deux reprises : on avait un plan de match clair, connecté à des priorités, avec des solutions claires. On en profite pour évaluer la satisfaction et voir comment on peut s’améliorer.

Valérie Plante

Mme Plante a poursuivi en disant qu’elle ne voulait « rien prendre pour acquis », malgré ses dernières victoires électorales.

Que voudrait-elle améliorer au cours des prochains mois ?

« Dans les deux dernières années, on a eu le sommet sur les chantiers et augmenté les escouades de propreté, mais il faut voir comment on peut améliorer cet écosystème, a-t-elle répondu. Avec les changements climatiques, il faut commencer le ménage un mois plus tôt, ça veut dire qu’il faut changer des opérations, bouger les budgets, on rentre les souffleuses, on sort les balais. Il faut qu’on soit toujours mieux adaptés. »

Budget provincial

En prévision du budget provincial qui sera déposé demain, Valérie Plante a révélé avoir rencontré le ministre des Finances, Eric Girard il y a quelques semaines pour lui parler de ses priorités : la construction de logements, le financement du transport en commun et l’adaptation aux changements climatiques.

Pour le transport en commun, par exemple, elle souligne qu’il faut financer de nouveaux projets, mais aussi l’opération des réseaux existants. « Les besoins sont là, l’heure est grave », a-t-elle lancé.

Avec Philippe Teisceira-Lessard