Québec ira de l’avant avec le remplacement du toit et de l’anneau technique du Stade olympique. Les détails du chantier seront dévoilés ce lundi en conférence de presse à Montréal.

Les précisions sur l’entente entre le Parc olympique et le consortium retenu pour effectuer le projet – mené par Pomerleau et Groupe Canam – seront présentées ce lundi matin lors d’un point de presse. La ministre Caroline Proulx en fera l’annonce en compagnie notamment du président-directeur général du Parc olympique, Michel Labrecque.

Les coûts des travaux devraient avoisiner les 750 millions de dollars, avait rapporté La Presse en décembre dernier.

Les termes du contrat discuté prévoiraient un partage des risques de dépassement de coût entre le Parc olympique et le consortium. Ce type de contrat public est rare au Québec, mais gagne en popularité en Ontario.

Encore la semaine dernière, une source au courant des discussions entre le gouvernement et le consortium évoquait des coûts avoisinant les 600 millions de dollars, somme à laquelle il faut ajouter une provision pour les risques d’environ 150 millions. Le gouvernement n’a ni confirmé ni infirmé ces informations.

Des travaux déjà en cours

Des travaux exploratoires ont forcé la fermeture du cœur du Stade olympique depuis la mi-décembre. L’objectif de ces travaux menés par le consortium était de connaître l’état de la structure afin de finaliser son offre. Une annonce concernant la décision du gouvernement d’aller de l’avant avec le chantier était donc attendue.

« Les travaux exploratoires qui seront réalisés incluent notamment des analyses de conception, d’ingénierie et d’architecture, des relevés, des carottages, des inspections, de même que l’entretien préventif du système de drainage de l’enceinte », avait indiqué le Parc olympique par communiqué en décembre.

Cette fermeture a bousculé plusieurs grands évènements qui devaient avoir lieu dans l’enceinte au printemps, dont les entraînements et matchs de CF Montréal, ainsi que le Salon de l’auto électrique.

L’anneau technique doit être remplacé

La nécessité de remplacer l’anneau technique du toit a été annoncée sans tambour ni trompette l’été dernier. Cet immense tube de béton, situé au sommet de la structure de béton, constitue la clé de voûte du monument.

« Il est impératif pour le remplacement de la toiture d’également changer l’anneau technique. C’est une demande de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), avait affirmé la ministre Caroline Proulx en entrevue téléphonique avec La Presse. Les normes de la RBQ ont changé, le calcul des charges portantes a changé. »

« C’est une obligation qui nous a été faite par la Régie du bâtiment du Québec », avait-elle ajouté.

Les problèmes du toit du Stade font la manchette depuis plus de 30 ans.

La première toile, rétractable et installée en 1987, s’est déchirée l’année ayant suivi son installation. Elle a dû être retirée 10 ans plus tard.

La deuxième toile a été installée en 1998 et s’est elle aussi déchirée l’année ayant suivi son installation, ce qui a entraîné une chute de neige dans le Stade.

C’est ce toit qui couvre le Stade depuis, mais plus de 12 000 réparations ont dû être effectuées au cours des années.

Depuis 2002, le propriétaire du Stade cherche plus ou moins activement à faire construire un troisième toit. En 2017, le gouvernement de Philippe Couillard avait annoncé un nouveau toit pour 2023, ce qui représentait une facture de 250 millions.

En 2020, seul le consortium formé de Pomerleau et de Canam avait démontré un intérêt pour la conception du prochain toit du Stade, alors que le Parc olympique espérait attirer au moins trois équipes concurrentes. À l’époque, l’organisation évoquait une inauguration du toit en 2024. Aucune nouvelle date n’a été évoquée depuis.

Avec la collaboration de Tommy Chouinard et de Philippe Teisceira-Lessard, La Presse