L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal veut une hausse de taxes moins salée pour les Montréalais en 2024.

Ces élus municipaux dénoncent l’augmentation moyenne de 4,9 % de la charge foncière sur les résidences de la métropole et de 4,6 % sur les commerces, l’an prochain. Ils voudraient que ces hausses soient limitées à 3,4 % et 3,1 %, respectivement.

« Fidèle à ses mauvaises habitudes, la mairesse préfère taxer les Montréalais-es plutôt que de faire preuve de rigueur », a attaqué l’opposition dans son rapport sur le budget, publié mercredi matin. « Pour la deuxième année de suite, elle leur impose la pire augmentation de taxes depuis 2009. »

L’opposition propose de financer cette mesure « en imposant une contrainte budgétaire de 1,559 % à l’ensemble des services centraux ».

« Alors que les Montréalais ont de plus en plus de difficulté à joindre les deux bouts, l’administration pige plus de 165 millions dans leurs poches », a déploré Alan DeSousa, porte-parole de l’opposition en matière de finances. « Dans la situation actuelle, elle aurait pu se garder une gêne, mais visiblement, il n’y a rien de trop beau pour la gauche caviar de Projet Montréal. Ensemble Montréal tentera de rectifier le tir afin de donner de l’oxygène aux citoyens. »

Le parti voudrait aussi augmenter les transferts vers les arrondissements et augmenter de façon importante le budget lié à la lutte à l’itinérance.

Comme la formation politique est minoritaire au conseil municipal, ces propositions n’ont virtuellement aucune chance d’être intégrées au budget 2024 de la Ville de Montréal. Celui-ci devrait être adopté en début de semaine prochaine.