Pour la deuxième fois cet automne, la Ville de Montréal a annoncé un report de la mise en service de son usine d’ozonation des eaux usées, un projet qui frôle maintenant le milliard de dollars.

Le service de l’eau de la Ville a indiqué cette semaine qu’il espérait inaugurer ces installations « autour de 2028 », avec plus d’une décennie de retard sur l’échéancier initial. À la fin du mois d'octobre, l’élue responsable du dossier évoquait plutôt « 2026, peut-être même 2027 ».

« L’échéancier a été révisé juste avant le budget », a indiqué Béatrice Saulnier, du cabinet de la mairesse Valérie Plante. « On parle maintenant effectivement de 2028. Plusieurs lots de travaux sont encore à octroyer, alors cette échéance de 2028 est plus juste. ` »

Le service de l’eau a ajouté qu’il évaluait dorénavant le projet à 942 millions, en hausse de 250 millions par rapport aux derniers estimés.

Le projet a rencontré de nouveaux problèmes dans les derniers mois : trois importants contrats techniques n’ont pas trouvé preneur, forçant la Ville à revoir sa stratégie.

L’usine d’ozonation de Montréal doit, à terme, pomper une quantité importante d’ozone dans les eaux usées de Montréal, juste avant leur rejet dans le fleuve, afin de les désinfecter. Une fois terminée, il s’agira de la plus importante installation du genre sur la planète. Elle sera située sur le terrain de l’usine de traitement des eaux Jean-R.-Marcotte, près de la pointe nord-est de l’île de Montréal.

La Ville de Montréal a décidé en 2008 de se doter d’une usine d’ozonation, qui devait à l’époque coûter 200 millions et être construite en cinq ans. Quinze ans plus tard, la facture a plus que triplé et l’installation n’est toujours pas ouverte. Outre l’usine d’ozonation elle-même, le projet inclut une usine de production d’oxygène et un nouveau poste électrique.