Montréal et sa police prendront une décision « dans pas trop longtemps » quant à la « Thin Blue Line », un symbole controversé porté par plusieurs policiers.

Des policiers affirment que cette image constitue un hommage à leurs collègues tués en fonction, mais des militants de gauche affirment qu’elle est associée à l’extrême droite. La « mince ligne bleue » est habituellement posée sur un drapeau canadien en noir et blanc sur un écusson à coudre.

Au début de 2022, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué qu’il étudiait la question et était en révision de sa politique sur l’uniforme. La mairesse Valérie Plante s’était dite inconfortable face au port de ce symbole par des policiers.

« C’est un enjeu qui dérange. Qui dérange autant les policiers qui veulent la porter et qui dérange aussi beaucoup de communautés pour qui c’est un symbole qui [ne reflète pas leurs valeurs] », a dit mardi Alain Vaillancourt, l’élu responsable de la sécurité publique au sein de l’administration Plante. Il s’exprimait au conseil municipal.

« J’ai moi-même soulevé la question avec M. [Fady] Dagher dès son arrivée. Il m’a dit qu’il allait lui-même prendre le dossier en main et nous revenir avec une solution qui va à la fois satisfaire son corps policier et à la fois satisfaire les groupes qui veulent qu’un changement se fasse », a dit M. Vaillancourt. « Je vais attendre les recommandations du chef Dagher et je vais faire le suivi pour m’assurer que cet enjeu-là va être réglé dans pas trop longtemps. »