Le Syndicat des cols blancs de la Ville de Montréal, le plus important du monde municipal québécois, a déposé une plainte à la police contre son ex-présidente, selon un courriel envoyé aux membres lundi.

Guylaine Dionne avait été forcée de démissionner fin juillet en raison d’allégations d’« usages irréguliers des fonds syndicaux » de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Lisez l’article « Syndicat des cols blancs de Montréal : accusée de malversations, la présidente démissionne »

« Le comité exécutif tient à vous informer que nous avons formellement mandaté les autorités policières pour faire enquête sur les gestes posés par Mme Dionne », a indiqué son successeur par intérim, Patrick Dubois.

Il n’a pas été possible de joindre Guylaine Dionne.

Déjà à la fin de juillet, M. Dubois avouait que le syndicat « risqu[ait] fort d’embarquer » dans un processus de plainte policière.

Au cœur du problème : « beaucoup de dépenses qui sont personnelles, qui ne sont pas conformes aux règles habituellement imposées à un syndicat », a ajouté MNancy Roy, avocate au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le syndicat national auquel les cols blancs montréalais sont affiliés. « Notre priorité, c’est vraiment de récupérer les sommes pour que nos membres aient le moins de dommages à subir. »

Une firme comptable a aussi été chargée de faire la lumière sur les évènements.

Guylaine Dionne avait été élue par acclamation en 2021, juste après la signature de l’actuelle convention collective avec la Ville de Montréal. Elle promettait de mettre en place une « nouvelle philosophie syndicale » qui promeut « la valorisation des personnes et de leurs compétences ainsi qu’un travail d’équipe axé sur l’humain ».

De nouvelles élections doivent être tenues dans les trois prochains mois.