(Québec) Un homme de 49 ans qui aurait enfoncé la ligne de piquetage des débardeurs de Québec avec sa fourgonnette a été arrêté jeudi soir, rapporte le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

L’individu a été arrêté pour agression armée et méfait de moins de 5000 $. Il sera libéré sur promesse de comparaître. Une enquête a été ouverte, selon la porte-parole du SPVQ, Sandra Dion.

Quelque 80 débardeurs au Port de Québec sont en lock-out depuis plus de 10 mois.

Selon leur syndicat, l’homme arrêté est un nouvel agent de sécurité embauché par l’employeur pour conduire les travailleurs de remplacement à leur lieu de travail.

Il n’aurait pas attendu les cinq minutes requises avant de traverser la ligne de piquetage, et aurait même « appuyé sur l’accélérateur » pour foncer sur les piqueteurs, a témoigné la conseillère syndicale Nina Laflamme.

Elle qualifie l’incident de « geste haineux ».

« Depuis le début du conflit de travail, le syndicat et ses membres ont été témoins de nombreux actes de violence. […] La menace de violence physique est recensée quasiment au quotidien », a déclaré Mme Laflamme.

L’employeur, la Société des arrimeurs de Québec, a réagi vendredi soir dans une courte déclaration envoyée par courriel.

« Nous tolérons (sic) aucun acte de violence et d’intimidation ; ce principe s’appliquant à l’ensemble des parties. Nous sommes à valider certains faits auprès des autorités, concernant l’incident qui est présentement sous enquête », peut-on y lire.

La Société des arrimeurs est une association d’employeurs située au Port de Québec qui œuvre dans le domaine du débardage (chargement et déchargement de navires).

Elle représente au quotidien les compagnies membres, soit QSL, G3 Canada et Logistec.

Dans un message courriel envoyé en fin de journée à La Presse Canadienne, QSL « déplore tout geste de violence, autant verbal que physique ».

L’entreprise soutient que « l’interprétation des évènements est contestable » et rappelle que « l’évènement nommé est sous enquête ».

Elle ajoute : « Nous réitérons que les solutions se trouvent à la table de négociation entre le Syndicat canadien de la fonction publique et la Société des arrimeurs de Québec. »