La Ville de Montréal demande au gouvernement du Québec de ralentir ses projets de planification et de construction d’écoles dans certains futurs quartiers de la métropole.

L’échéancier de développement des terrains de l’ancien hippodrome, de Louvain-Est et de l’actuel garage Saint-Denis dans La Petite-Patrie ne nécessite pas une mise en réserve immédiate d’espaces au profit du Centre de service scolaire de Montréal (CSSDM), selon l’administration Plante. C’est la réponse qu’elle a formulée aux demandes de la CSSDM.

« Compte tenu de la révision récente par la Ville des prévisions en logement pour ce secteur, la Ville suggère de reporter cette demande de terrain de deux années minimum », a par exemple répondu Montréal quant aux demandes d’espace pour construire deux écoles primaires sur le site de l’hippodrome. Même demande de report pour Louvain-Est, dans Ahuntsic-Cartierville.

« C’est vraiment dommage », a déploré le conseiller municipal d’opposition Sonny Moroz, qui ajoute que ces projets traînent en longueur. C’est lui qui a soulevé la situation au conseil municipal de Montréal, mardi.

Depuis 2020 et l’abolition des commissions scolaires, c’est aux municipalités d’identifier et de préparer les terrains des futures écoles québécoises, selon les besoins généraux exprimés par les centres de services scolaires. Une fois la demande soumise, les municipalités ont normalement deux ans pour fournir des terrains. C’est ce délai que l’administration Plante cherche à étirer pour ses futurs quartiers.

Montréal a assuré que la planification de ses futurs quartiers progresse, mais qu’elle n’en est pas encore à l’étape de localiser les futures écoles.

« On a mis en place des exercices de planification pilotés par l’Office de consultation publique de Montréal », a affirmé Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif. « C’est un bon exercice qu’on fait. On avance vite. […] C’est nous qui décidons de l’avenir de nos quartiers et de notre ville. »

La mairesse de l’arrondissement où se trouvent les terrains de l’hippodrome, Gracia Kasoki Katahwa, a elle aussi défendu le travail de l’administration Plante dans ce dossier.

« Je suis vraiment contente de voir la vitesse à laquelle on avance sur le projet de l’hippodrome », a-t-elle assuré. « C’est clair que dans l’hippodrome, il va y avoir des écoles. »