La décontamination de l’est de Montréal, qui devait ouvrir la voie à la renaissance de ce secteur de la métropole, fait du surplace.

Selon des données de la Ville de Montréal obtenues le mois dernier par l’opposition officielle, un seul projet privé de décontamination a été approuvé par le programme depuis son inauguration, en 2019, pour 2,7 millions. Trois projets soumis par la Ville elle-même ont aussi été approuvés, pour un total de 7,4 millions.

Le gouvernement Legault avait financé cette enveloppe à hauteur de 100 millions, en plus de promettre un deuxième financement de 100 millions pour continuer le travail

« La Ville dispose de moyens importants », a souligné l’élu d’opposition Julien Hénault-Ratelle au conseil municipal. « Je pense qu’on peut parler ici d’un échec. »

L’élu s’exprimait dans le cadre de l’adoption d’un changement réglementaire au programme, qui vient d’être adopté par les élus municipaux. Ces modifications assouplissent les critères d’admission au programme.

« Les modifications apportées permettront de faciliter l’accès au programme pour plusieurs requérants », indiquent les fonctionnaires dans les documents relatifs aux changements réglementaires. « Ces modifications contribueront à stimuler des investissements futurs dans l’est de Montréal. »

« C’est sûr qu’on aimerait être rendus beaucoup plus avancés dans la décontamination des terrains de l’est », avait affirmé le responsable du développement économique au comité exécutif, Luc Rabouin, en septembre dernier. Le bilan était le même. « On avait beaucoup d’espoir qu’on aurait eu plus de demandes et qu’on aurait pu avancer plus rapidement. »

C’est la quatrième modification des critères d’admissibilité au programme depuis 2020.