À peine trois ans après sa construction, Montréal doit déjà modifier la marquise de la Plaza Saint-Hubert afin d’éviter que les chutes de neige et la glace ne fassent des blessés.

La Ville vient de lancer un appel d’offres afin de trouver un entrepreneur qui installera des « arrêts de neige » sur la structure d’acier. Elle évalue que les travaux coûteront 1,1 million.

« Contrairement à la prémisse de départ, la marquise ne retient pas la neige en place », constataient les fonctionnaires de Rosemont–La Petite-Patrie en 2021. La situation peut « causer des blessures importantes ou même la mort ».

Résultat : l’arrondissement a dû faire déneiger la marquise les deux derniers hivers.

Montréal veut maintenant une solution permanente, d’où son appel d’offres pour l’installation des barrières anti-neige. Le Journal de Montréal a rapporté la nouvelle en premier, mardi. Les entrepreneurs intéressés doivent soumissionner avant le 27 avril.

« La solution retenue permettra de minimiser les risques de glissements de neige en période de redoux », a indiqué l’élue Sophie Mauzerolle, du comité exécutif, dans une réponse écrite déposée lundi au conseil municipal. « Par souci d’intégration architecturale, les éléments seront en léger recul et seront peints de la même couleur que la marquise. Les supports d’ancrages seront soudés ou vissés au-devant de la structure, mais ce détail sera caché par le solin existant. »

« Les travaux d’installation du système de rétention de neige se feront à l’automne 2023 et s’échelonneront sur 14 semaines », continue la réponse de Mme Mauzerolle. « L’entrepreneur devra maintenir la voie de circulation, les corridors piétons et les accès aux commerces. L’offre de stationnement devra être diminuée lors des travaux. »

La nouvelle marquise a coûté 22 millions aux contribuables. Elle a été conçue par Chevalier Morales Architectes, Régis Côté et Associés, Latéral et Stantec.

Dans un communiqué, Chevalier Morales Architectes a précisé que son mandat « se limitait à l’élaboration d’une étude conceptuelle, laquelle comprenait notamment l’établissement d’une vision et de principes généraux, la production de plans schématiques et le développement d’illustrations tridimensionnelles ». La marquise « diffère de façon significative de celle représentée dans notre étude conceptuelle, notamment par rapport aux pentes du tablier », continue le cabinet.