Cônes présents depuis 16 ans Guilbault ordonne un « ménage »

La ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, a ordonné à ses troupes de « faire un ménage » en ce qui concerne les cônes laissés en plein centre-ville de Montréal depuis au moins 16 ans.

La ministre réagissait aux révélations de La Presse quant à la présence persistante de cônes orange entreposés en bordure de trois entrées du tunnel Ville-Marie. Les balises routières sont présentes sur la totalité des photos archivées par Google Street View de ces trois accès : par la rue de la Cathédrale, par l’avenue Viger et par la rue Saint-Antoine. La présence des cônes remonte au moins à 2007, année où les équipes de Google ont commencé à sillonner les rues de la métropole.

Le premier emplacement se trouve au centre-ville de Montréal. Les deux derniers se situent juste en bordure du site patrimonial du Vieux-Montréal, inscrit au Registre du patrimoine culturel du Québec.

« On doit faire mieux, a écrit Geneviève Guilbault sur Twitter jeudi matin. Avant qu’on en rapporte d’autres, j’ai demandé à la direction [du ministère des Transports] de recenser tous ces lieux d’entreposage et de faire un ménage. »

« On veut tous une mobilité plus fluide et conviviale à Montréal. J’y travaille avec Valérie Plante », a-t-elle ajouté.

« Le centre-ville n’est pas un entrepôt de cônes »

La mairesse de Montréal a accueilli positivement l’annonce de la ministre, affirmant que le cœur de la métropole du Québec n’est pas le bon endroit pour laisser des cônes jusqu’à leur prochaine utilisation.

« Le centre-ville n’est pas un entrepôt de cônes, a-t-elle écrit sur Twitter. Je salue la ministre Geneviève Guilbault et le ministère des Transports qui s’engagent à revoir leurs pratiques pour améliorer la circulation à Montréal. »

« On salue l’intervention de la ministre, a réagi Glenn Castanheira, qui représente les commerçants du cœur de Montréal à titre de président de Montréal centre-ville. Il est toutefois préoccupant de constater que ça prend une enquête journalistique et l’intervention de la ministre des Transports pour faire retirer des cônes après 16 ans. »

Il a ajouté : « Il semble y avoir une culture de “je-m’en-foutisme” bien ancrée dans notre système et contre laquelle il faut lutter. »

« Pas une bonne pratique »

Mercredi, Valérie Plante avait critiqué la méthode de travail du ministère des Transports.

« C’est évident qu’un cas comme celui-là, où des cônes sont laissés là au cas où, ce n’est pas une bonne pratique. On doit revoir cette pratique-là, avait-elle affirmé en marge d’un discours. Je suis assez d’accord qu’il faudrait les enlever. […] Ça peut bien être entreposé ailleurs et on pourra les déployer rapidement. »

« Ce cas-là montre la pertinence de travailler en équipe pour revoir certaines règles. On est en discussion avec eux pour revoir certaines règles », avait-elle aussi affirmé, faisant référence au sommet sur les chantiers tenu par son administration fin mars.

Le ministère des Transports faisait précédemment valoir que les cônes étaient entreposés en bordure des accès au tunnel pendant toute la saison estivale afin de faciliter leurs fermetures pour des opérations de changement d’ampoules.

« Cela permet aux équipes du Ministère de s’installer plus rapidement pour débuter leurs travaux et de limiter la livraison fréquente de balises sur le terrain. C’est le cas pour l’ensemble des bretelles d’entrée du tunnel qui sont fermées », faisait valoir mercredi le porte-parole Louis-André Bertrand.

L’organisation plaidait aussi que ses balises ne nuisaient à personne. « Ils ne se trouvent […] pas devant un immeuble ou un commerce, avait dit M. Bertrand. Ils ne nuisent également pas à la circulation des usagers de la route. »

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