Les Montréalais pourront dorénavant apporter leur vélo et promener leur chien dans le métro plus souvent, en vertu d’un nouveau projet pilote qui sera lancé ce samedi. Pendant trois mois cet été, entre mai et août, il n’y aura plus de restrictions quant aux horaires à respecter.

C’est ce qu’a annoncé la Société de transport de Montréal (STM) dans un communiqué, mercredi matin, au moment où la saison du vélo – et aussi celle de BIXI Montréal – est sur le point d’être relancée dans la métropole, avec l’arrivée des journées plus chaudes.

D’ici ce samedi, il sera donc possible de se déplacer avec son vélo dans le métro dès l’ouverture de ce dernier jusqu’à 7 h, puis de 9 h 30 à 15 h 30, et enfin, de 18 h jusqu’à la fermeture du réseau en soirée. Jusqu’ici, la chose n’était autorisée qu’entre 10 h et 15 h, puis après 19 h, en semaine. L’accès demeurera par ailleurs possible en tout temps durant les week-ends et les jours fériés, comme cela était déjà le cas.

Autorisés dans le métro depuis octobre 2022, les chiens – qui doivent être tenus en muselière et en laisse en tout temps – pourront aussi entrer dans le métro sur ces mêmes horaires élargis à compter de samedi.

Puis, cet été, on mettra de côté toutes ces restrictions. Ainsi, dès le 20 mai et jusqu’au 20 août, il sera possible de transporter son vélo ou de promener son chien dans le métro « à toute heure, sept jours sur sept, sauf lors d’interdictions ponctuelles liées à des évènements à grand achalandage », indique la STM.

Des vélos dans toutes les voitures

Le projet pilote, qui s’échelonnera jusqu’au 15 novembre, permettra aussi dorénavant aux vélos d’être positionnés dans toutes les voitures de métro. Jusqu’ici, on ne tolérait les deux-roues qu’à l’avant du train, dans le wagon situé tout juste derrière la cabine du chauffeur. Seule règle : il faudra respecter une limite « de deux vélos par voiture » et « un vélo par porte au moment de l’embarquement ou du débarquement », tranche la société de transport.

D’ailleurs, celle-ci recommande désormais aux usagers à vélo « d’éviter la voiture de tête en raison des groupes scolaires, services de garde et personnes avec limitations fonctionnelles qui l’utilisent ».

Le président du conseil d'administration de la STM, Éric Alan Caldwell, affirme que ces assouplissements aux règles ont pour but « d’offrir une plus grande flexibilité aux cyclistes qui souhaitent conjuguer les deux modes de déplacement ». Il dit surtout vouloir « assurer une cohabitation harmonieuse entre les vélos, les personnes en fauteuil roulant et les chiens dans le métro ». Son groupe testera notamment, pendant le projet pilote, si la fluidité du service est intacte, si la sécurité demeure et si l’entassement varie dans les voitures.

« Rien ne bat le vélo pour parcourir les premiers ou derniers kilomètres qui séparent la station de métro la plus proche de notre destination initiale ou finale », s’est de son côté réjoui le PDG de Vélo Québec, Jean-François Rheault, en se disant « convaincu » que les cyclistes « sauront faire preuve de courtoisie et prouver que cette cohabitation à bord des voitures du métro est bénéfique » pour tous.