Montréal s’affaire à nettoyer les dégâts causés par la tempête de verglas de mercredi, mais ses infrastructures critiques « ne sont pas touchées », a indiqué la Ville, jeudi.

Les équipes municipales travaillent d’abord à dégager les voies de passage pour les véhicules d’urgence, a précisé la mairesse Valérie Plante, en point de presse dans le quartier Saint-Michel en compagnie du premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

« La priorité, ce sont les rues principales en premier, les rues secondaires par la suite et, à la toute fin, les parcs », a dit Mme Plante.

Son propre domicile est sans électricité, a précisé Mme Plante. Elle a d’ailleurs annoncé l’ouverture de toutes les maisons de la culture et des bibliothèques qui ont toujours du courant afin d’offrir des lieux de refuge chauffés aux citoyens.

Le Service incendie de Montréal (SIM) se prépare à ouvrir des refuges en cas de besoin, surtout pour ceux qui n’auront toujours pas d’électricité dans la nuit de vendredi à samedi. « Ce matin, on a basculé en mode intervention, parce que les prévisions pour le retour de l’électricité sont plus longues que ce à quoi on s’attendait », a indiqué le chef-pompier Robert Liebmann. Les refuges « seront sur tout le territoire de l’agglomération de Montréal. Ça va être selon les besoins, on est en train d’analyser en ce moment quels sont les meilleurs lieux. »

Plus largement, « les infrastructures critiques ne sont pas touchées », a expliqué M. Liebmann. « Elles sont toutes alimentées par génératrice ou ont de l’électricité. Donc il n’y a pas de risque majeur à ce niveau-là. »

La mairesse a lancé un appel à la prudence : les Montréalais devraient rester à la maison jeudi et, surtout, éviter de fréquenter les parcs. « Ça peut tomber, c’est encore très instable », a-t-elle dit. M. Liebmann, a ajouté que les sinistrés devaient absolument éviter d’utiliser des appareils à combustion (au propane, par exemple) à l’intérieur.

Mme Plante a demandé aux Montréalais qui peuvent déplacer leurs voitures en toute sécurité de le faire afin de donner de l’espace aux équipes de nettoyage. Aucune contravention ne leur sera imposée, a-t-elle précisé.

« Avec la tristesse, il y a ce constat qu’on fait depuis longtemps, mais qui est de plus en plus évident : les changements climatiques, ce n’est pas une vue de l’esprit. C’est une réalité qui frappe toujours plus souvent et plus fort », a ajouté Valérie Plante.