Comprendre l’autisme
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PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Deux recrues du SPVM ont passé une soirée dans la famille de Mary Jane, qui vit avec son mari Sohrab et ses deux enfants dans Notre-Dame-de-Grâce. Jonah, 5 ans, est un autiste de haut niveau. Il a appris à lire seul, mais n’a appris à parler qu’à l’âge de 4 ans. Depuis qu’il est à la maternelle, « ses progrès sont fulgurants », dit cependant sa mère.
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Sohrab et Mary Jane sont allés au privé pour obtenir des services pour leur fils. Ils ont eu la chance d’avoir un bon service de garde et une excellente école. Mais ils s’inquiètent néanmoins de son avenir, « une fois qu’il aura passé le stade de l’enfant mignon et que ses comportements seront plus dérangeants, les gens auront-ils moins de patience avec lui ? », se demande le père.
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La grande sœur de Jonah, Myriam, était heureuse de raconter aux recrues qu’elle suit des cours de karaté, et qu’elle a même gagné des médailles dans ce sport. Son père, Sohrab, veut d’ailleurs ouvrir une école de karaté pour les enfants à besoins particuliers. Mary Jane a loué les mérites du quartier « très diversifié » de Notre-Dame-de-Grâce. Elle est d’origine philippine et son mari, dont les parents sont iraniens, est arrivé à Montréal à 8 ans comme réfugié.
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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Une douzaine de recrues du SVPM ont visité l’école À pas de géant, qui accueille des enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme. L’école compte 11 classes de 10 élèves, âgés de 4 à 21 ans. L’établissement collabore depuis plusieurs années avec le SPVM, afin que les policiers soient davantage en mesure d’intervenir adéquatement avec les personnes autistes. Ici, l’éducatrice Karine Laniel aide un élève.
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Plusieurs évènements impliquant des autistes ont poussé l’école à collaborer avec les policiers. « Il y a quelques années, des personnes ont été ciblées avec un pistolet à impulsion électrique, ce qui n’est absolument pas nécessaire », relate Marla Cable, coordonnatrice du centre de formation professionnelle. Ici, on voit l’enseignante Megan Anton au tableau intelligent avec un élève.
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Lorsqu’ils interagissent avec une personne autiste en crise, les policiers doivent donner des consignes claires et précises, du temps et de l’espace. Mme Cable suggère aussi d’éteindre les gyrophares, puisque les autistes sont souvent hypersensibles à la lumière et au bruit. L’enseignante Megan Anton souligne aussi que l’uniforme policier peut faire peur. « Ça n’est pas nécessairement associé à de bons souvenirs. »
