Quels lieux risquent de se voir les plus endommagés par un méga-incendie au Québec ? Plusieurs chercheurs tentent de le savoir pour que les autorités sachent où intervenir en priorité, et comment. Voici ce qui augmente ou réduit les dangers.

Arbres

Contrairement aux espèces feuillues, qui requièrent plus d’énergie pour se consumer, les conifères flambent comme des torches, puisqu’ils sont moins humides et contiennent de la résine et des huiles. Pour devenir intense, le feu a toutefois besoin d’une bonne superficie de combustibles.

Bois mort et insectes

Les flammes se propagent à une vitesse folle dans le bois mort ou l’herbe sèche. Les épidémies d’insectes, qui tuent les arbres, augmentent ainsi le danger.

Rivières

Le feu progresse donc moins vite dans les territoires morcelés par des cours d’eau, des marais, des champs agricoles ou des routes – qui lui font obstacle. Les pentes permettent au contraire aux flammes de se propager plus vite, car elles assèchent la végétation au-dessus.

Soleil

Un cocktail météorologique de sécheresse, de chaleur et de grands vents favorise les méga-incendies, qui finissent par générer leurs propres nuages et tempêtes. Les zones maritimes sont moins souvent aux prises avec ce phénomène.

Maisons

Plus les constructions jouxtent la forêt ou des végétaux inflammables, plus la chaleur ou les tisons risquent de les embraser. L’incendie peut ensuite se propager de bâtiment en bâtiment. Surtout s’ils sont rapprochés et composés de bois, de bardeaux, de vinyle, etc., plutôt que de briques, de béton ou de métal. D’après une étude, 99 % des pertes se produisent à moins de 500 m de la végétation.

Usines

La destruction d’usines, d’industries et d’infrastructures comme des barrages peut causer des pannes généralisées et des catastrophes écologiques ou économiques, qui se répercutent sur le plan provincial, voire international.

Sources : Sandy Erni, Jonathan Boucher et Yan Boulanger, du Service canadien des forêts