Boisbriand

Aux élections de 2009, Mylène Cordato avait dénoncé publiquement l'offre de l'entrepreneur déchu Lino Zambito qui visait à faire de l'ex-mairesse Sylvie St-Jean la seule candidate aux élections. C'est finalement Mylène Cordato qui a remporté le scrutin.

La Ville de Boisbriand a fait un retour dans l'actualité lors de la commission Charbonneau, l'hiver dernier, à la suite du témoignage de l'ingénieur Michel Lalonde, du groupe Génius. Il prétend avoir été sollicité par le conseiller Patrick Thifault, qui demandait une somme de 15 000 à 20 000$ pour contribuer à la campagne de la mairesse Mylène Cordato. M. Thifault se représente aux élections, cette fois à titre de conseiller indépendant.

Brossard

En janvier dernier, l'hôtel de ville de Brossard a signalé à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) des irrégularités qui auraient été commises au milieu des années 2000. Elles n'impliqueraient pas le maire actuel, Paul Leduc, qui a dirigé la ville de 81 000 habitants de 1990 à 2001 puis à partir de 2009, alors qu'il a été élu avec 70,2% des voix. Son parti, Priorité Brossard, a fait élire 9 conseillers sur 10 en 2009. Il prône le développement durable, l'éthique, l'équité, la transparence et l'intégrité. Le seul opposant élu lors des dernières élections, Antoine Assaf, a fondé Renouveau Brossard, qui présente un candidat à la mairie, Louis Lemoine. Vice-président d'une entreprise travaillant dans le domaine de l'énergie durable, l'homme de 46 ans a décrit la «pierre angulaire» de son parti comme étant «le travail d'équipe».

Mascouche

En novembre 2012, le maire Richard Marcotte, accusé de fraude, de complot et de corruption, a démissionné après 22 ans de règne. Pour remplacer cet ancien candidat libéral, deux ex-députés péquistes locaux sont entrés dans la course à la mairie. Luc Thériault, 53 ans, est un professeur de philosophie dont le programme s'articule autour de quatre "valeurs": intégrité, transparence, compétence et proximité.

Guillaume Tremblay, 29 ans, a fondé Vision démocratique de Mascouche, qui prône notamment «l'écoute du citoyen», «l'honnêteté et l'intégrité" et l'engagement.

Un troisième candidat, l'indépendant Pierre Nevraumont, brigue également les suffrages. Il propose une «ville plus durable» et veut notamment encourager les déplacements non motorisés.

Saint-Jérôme

Après 17 ans à la tête de Saint-Jérôme, le maire Marc Gascon a annoncé qu'il tirait sa révérence. L'homme a souvent fait les manchettes en 2010 pour avoir fait bâtir sa luxueuse résidence par des entreprises qui ont obtenu d'importants contrats auprès de la ville. Dans la tourmente, il a, à l'époque, démissionné de la présidence de l'Union des municipalités du Québec. Lors de la commission Charbonneau, l'ancien directeur du développement des affaires de la firme AECOM-Tecsult a déclaré qu'un système de collusion similaire à celui de Laval est en place à Saint-Jérôme. L'ingénieur à la retraite a par ailleurs admis avoir remis plusieurs milliers de dollars pour financer la campagne de 2009 du maire Gascon.

En juin 2011, 6 des 12 conseillers de l'équipe du maire ont quitté le navire pour «bris de confiance». Trois d'entre eux se représentent maintenant, dont Marc Pigeon au poste de maire. Tous les autres anciens membres du parti du maire Gascon ne se représentent pas, sauf la mairesse suppléante Renée Arsenault, qui s'est jointe à l'équipe du candidat à la mairie Yves Charrette.

Deux autres candidats briguent le poste de maire: Stéphane Maher, de Vision Saint-Jérôme, et Alain Langlois, un ancien conseiller de Vision Saint-Jérôme qui a claqué la porte pour fonder son propre parti.

Photo archives La Presse

Marlène Cordato est candidate à sa propre succession à Boisbriand.

Saint-Rémi

Saint-Rémi, 7623 habitants, a eu l'insigne honneur d'inaugurer la loi qui permet de suspendre les élus municipaux accusés au criminel. Son maire, Michel Lavoie, accusé d'abus de confiance, de fraude et de complot, a été relevé de ses fonctions par la Cour supérieure en août dernier. M. Lavoie se représente le 3 novembre. Éric Pigeon, avocat et médiateur de 45 ans, se présente contre lui, de même que Sylvie Gagnon-Breton, qui compte 17 ans comme conseillère municipale. L'ancien maire délogé par M. Lavoie en 1992, Charles Verge, fait un retour en politique.

Terrebonne

Le maire de Terrebonne, Jean-Marc-Robitaille a eu un début de règne houleux en raison de ses liens d'amitié avec l'entrepreneur Normand Trudel. De 2007 à 2010, la Ville de Terrebonne aurait accordé pour 20 millions en contrats à son entreprise d'excavation. Des reportages ont par la suite révélé que Jean-Marc Robitaille était l'un des fiduciaires de la fiducie immobilière de Normand Trudel. À l'époque, des citoyens outrés ont fait circuler une pétition pour exiger sa démission.

Jean-Marc Robitaille tentera de se faire élire de nouveau. Il se présente avec une équipe complète de candidats. Dans deux districts, les candidats de l'équipe Robitaille n'ont pas d'opposition et ont été élus par acclamation.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND LA PRESSE

Michel Lavoie