Refusant de dire s'il quittera la tête du Parti conservateur advenant qu'il perd son pari et n'obtient pas le gouvernement majoritaire qu'il réclame depuis le début de cette campagne électorale, Stephen Harper a promis d'accepter le verdict de la population, même si cela veut dire à nouveau de gouverner avec une minorité de sièges à la Chambre des communes.

De passage à Thunder Bay, en Ontario, où il continue sa tournée des circonscriptions qu'il pense pouvoir ravir à ses adversaires (dans ce cas-ci le NPD de Jack Layton), le chef conservateur a continué à marteler qu'il pense que le seul moyen de poursuivre la reprise économique canadienne est par l'élection d'un gouvernement majoritaire, stable, conservateur.

Or, les nombreux sondages montrent tous qu'à moins de deux semaines du jour du scrutin, M. Harper ne semble toujours pas en mesure de former un gouvernement majoritaire.

«C'est déjà un honneur quand on reçoit un mandat de la population et si je reçois un autre mandat minoritaire, je serai honoré de le poursuivre», a-t-il souligné.

Selon lui, l'autre option à un gouvernement conservateur majoritaire serait synonyme d'instabilité: «une alliance ou une autre élection et une politique économique pas claire et dangereuse, surtout pour l'augmentation des taxes et des impôts».

En 2004, M. Harper avait mentionné en campagne électorale qu'il souhaitait obtenir une majorité de sièges, une stratégie qui semble avoir joué contre lui.

Pour les élections subséquentes, de 2006 et 2008, le chef conservateur avait évité toute référence à l'obtention d'un gouvernement majoritaire. Mais cette fois-ci, cette demande est au coeur du message de M. Harper.