(Québec) Doit-on interdire les initiations au cégep et à l’université ? «  La question se pose », selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.

Elle réagissait, mardi, aux révélations de Radio-Canada sur les initiations dégradantes qui ont eu lieu au département de biologie de l’Université de Sherbrooke l’automne dernier.

La ministre a confié en mêlée de presse à l’Assemblée nationale avoir eu de la difficulté à terminer la lecture de l’article, qui lui a « glacé le sang », tellement les comportements qui y sont décrits sont « inadmissibles », un total « dérapage ».

Les initiations sont pourtant balisées ; « maintenant, visiblement, ces cadres-là ne sont pas respectés », a déploré Mme Déry, qui affirme vouloir en discuter prochainement avec les différents établissements d’enseignement.

« Je vais m’assurer que ça ne se reproduise plus », a-t-elle déclaré.

Serait-il temps de bannir les initiations ? « La question se pose, mais honnêtement, je ne suis pas rendue là. La question se pose, il y a des avantages et des inconvénients à tout ça, mais la question se pose, effectivement », a-t-elle répondu.

Pour l’instant, Mme Déry se dit satisfaite des mesures prises par l’Université de Sherbrooke, qui a promptement déclenché une enquête. Elle a dit espérer que les organisateurs des initiations écopent éventuellement de sanctions.

Radio-Canada a rapporté mardi que des étudiants du département de biologie de l’Université de Sherbrooke avaient été arrosés avec de l’urine animale lors des initiations qui ont eu lieu à la fin août.

D’autres étudiants ont été incités à se dénuder en public ou contraints à manger de la vomissure lors de ces activités.