Les amateurs de hockey le connaissent déjà, mais voilà que l’ancien président des Canadiens de Montréal, Pierre Boivin, s’apprête à occuper un tout autre rôle, soit celui de chancelier de l’Université McGill.

L’université montréalaise a annoncé sa nomination jeudi par voie de communiqué. Pierre Boivin entrera en fonction en juillet prochain et succédera à John McCall MacBain. Le chancelier est « le dirigeant en titre de l’Université McGill », précise-t-on.

« Je suis honoré d’avoir été choisi en tant que chancelier de l’Université McGill, a déclaré M. Boivin. Je me réjouis à l’idée de représenter l’université, de même que sa communauté exceptionnelle composée d’étudiants, de professeurs, de membres du personnel et de diplômés, au Québec, au Canada et partout dans le monde. »

Pierre Boivin a occupé le poste de président des Canadiens de Montréal de 1999 à 2011, en plus de présider la Fondation des Canadiens pour l’enfance, qu’il a mise sur pied en 2000.

Il est présentement vice‑président du conseil d’administration de Claridge inc., après avoir été le président et chef de la direction de cette société d’investissement privé de Montréal pendant 12 ans.

L’Université McGill a indiqué que Pierre Boivin n’était pas disponible, jeudi, pour nous accorder une entrevue.

L’annonce de la nomination de Pierre Boivin survient dans un contexte où les relations sont tendues entre Québec et les universités anglophones de la province.

Le gouvernement de François Legault a annoncé en octobre que les étudiants canadiens qui entameront leurs études en anglais au Québec en septembre 2024 paieront l’équivalent de ce que leur formation coûte au gouvernement, soit 17 000 $ par année, plutôt que 9000 $. Cette hausse a finalement été ramenée de 17 000 $ à 12 000 $ deux mois plus tard.

Québec exige aussi qu’à partir de 2025, 80 % des nouveaux inscrits dans un programme d’études en anglais atteignent à l’oral, au terme de leur premier cycle, le « niveau 5 » à l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français.

Les universités McGill, Concordia et Bishop’s, à Sherbrooke, ont vivement dénoncé ces mesures.

Le quotidien The Globe and Mail rapportait la semaine dernière que les demandes d’admission aux universités McGill et Concordia déposées par des étudiants d’autres provinces canadiennes avaient chuté de 22 % et 27 % respectivement par rapport à l’an dernier.

Une baisse que les deux universités attribuent à la nouvelle tarification annoncée par Québec en décembre.

Avec Tommy Chouinard, La Presse, et La Presse Canadienne