(Montréal) Les récentes rencontres en conciliation entre l’Université Laval et le Syndicat des 1700 chargés de cours n’auront pas réussi à empêcher le déclenchement d’une grève.

Mercredi soir, par communiqué, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) a annoncé que la grève sera officiellement déclenchée jeudi.

Dans un message à ses membres, le syndicat a mentionné que la négociation avait atteint un « cul-de-sac » et a annoncé quatre jours de débrayage, ce jeudi, vendredi, lundi et mardi. Le syndicat rattaché à la Fédération nationale des enseignant(e)s du Québec, affiliée à la CSN, détient un mandat de 10 jours de grève à exercer au moment opportun.

L’Université Laval a réagi à l’annonce de grève par communiqué, mercredi soir. « Nous trouvons malheureux qu’une grève ait été déclenchée, et nous mettons un maximum d’efforts pour supporter la communauté étudiante », a souligné la vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, responsable de la santé, Cathia Bergeron.

L’université a tenu à rappeler que les activités prévues ce week-end, les 17 et 18 février, sont maintenues.

« Malgré cette décision du syndicat de déclencher des journées de grève, les négociations se poursuivent avec l’aide du conciliateur. Nous avons bon espoir qu’il nous permettra d’en venir à une entente dans les meilleurs délais, au bénéfice de toute la communauté universitaire », a quant à lui indiqué le vice-recteur exécutif et vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, André Darveau.

Tant la direction que le syndicat ont indiqué que les salaires sont maintenant le principal point en litige, puisque les clauses normatives ont été passablement réglées, après plusieurs mois de négociation. Pour sa part, l’Université Laval soutient que tous les éléments du volet normatif sont désormais réglés.

Les parties bénéficient de l’aide d’un conciliateur du ministère du Travail depuis le mois de janvier.

Le syndicat a rappelé que toutes les activités pédagogiques et en lien avec le travail d’une personne chargée de cours seraient interrompues pendant ces jours de grève.

Mardi, la direction de l’université s’était dite consciente des répercussions possibles d’une grève. « Nous comprenons que les impacts pourraient être importants et l’Université Laval met tout en œuvre pour favoriser la conclusion d’une entente dans les meilleurs délais, pour le bien de l’ensemble de la communauté universitaire.  Nous sommes très sensibles au fait que 67 % des étudiantes et étudiants inscrits à la session d’hiver ont au moins un cours offert par une personne chargée de cours. »

Sur sa page Facebook, le syndicat a demandé à ses membres de « rester à l’affût », au cas où une hypothèse d’entente de principe serait sur la table d’ici jeudi matin.