Les forces canadiennes ont confirmé que c'est un tir hostile qui a abattu un hélicoptère Chinook en août, mais le type d'arme utilisé par les insurgés demeure inconnu.

Les premiers rapports de la Force opérationnelle de Kandahar laissaient croire que l'hélicoptère, qui transportait 21 personnes, avait reçu des tirs d'armes de petit calibre alors que l'appareil se dirigeait vers le secteur de Panjwaii.

Une enquête récente effectuée par des dignitaires militaires en Afghanistan revient toutefois sur cette conclusion. Le commandant de l'escadre aérienne canadienne de Kandahar, le colonel Paul Prevost, a expliqué que l'armée ne savait pas quel type d'armes avait été utilisé. Les conclusions de ce nouveau rapport sont basées sur des témoignages d'individus et rapportent que l'hélicoptère a été complètement carbonisé par le feu provoqué par les tirs ennemis.

Huit personnes ont été légèrement blessées après l'atterrissage d'urgence du Chinook près du village d'Armarah, au Sud-Ouest de la ville de Kandahar. L'appareil a brûlé au cours des minutes suivantes. L'équipage avait alors procédé rapidement à l'évacuation de l'hélicoptère, sauvant la vie des personnes à bord.

À la suite de la fuite de documents confidentiels sur le site Wikileaks, des rumeurs avaient circulé, voulant que les talibans utilisent des missiles guidés par infrarouge.

Le colonel Prevost a cependant indiqué qu'il n'y avait rien qui laisse croire que les insurgés aient utilisé des armes plus sophistiquées que les armes légères pour abattre l'hélicoptère. «Ils utilisent des armes très rudimentaires», a-t-il souligné.

Ce n'est pas le premier hélicoptère canadien a être abattu en Afghanistan. Le 6 juillet 2009, deux officiers québécois sont morts dans la province de Zabol lorsqu'un Griffon CH-146 s'est écrasé lors de son décollage. Trois autres membres des forces canadiennes avaient été blessés et un militaire britannique tué.

Un Canadien avait été tué avec six autres compatriotes en 2007 à bord d'un Chinook américain, qui avait été atteint par ce que des témoins ont décrit comme des missiles tirés à l'épaule.

Des six Chinook achetés aux États-Unis, il y a quelques années, pour 292 millions $, le Canada en possède maintenant cinq.

Pendant l'occupation soviétique dans les années 1980, l'Afghanistan avait été inondé de missiles Stinger fournis aux moudjahidines par les services secrets américains.