(Yellowknife) L’ordre d’évacuation pour Yellowknife a été levé, mercredi, trois semaines après qu’un incendie de forêt aux portes de la capitale des Territoires du Nord-Ouest a forcé les 20 000 résidants à fuir.

L’incendie est désormais considéré comme maîtrisé, ce qui signifie que dans les conditions actuelles, il ne devrait pas s’étendre.

L’ordre d’évacuation pour Yellowknife, qui s’étendait aussi aux communautés des Premières Nations de Dettah et N’Dilo, a donc été rétrogradé mercredi en « alerte d’évacuation » — les résidants doivent être prêts à partir rapidement. Les résidants qui avaient été évacués ont d’ailleurs été invités à se préparer à être autonomes pendant 72 heures à leur retour.

Des milliers de véhicules devraient donc se diriger vers Yellowknife au cours des prochains jours. Une immense bannière souhaitant « Bienvenue à la maison » a été déployée sur la route qui mène à la ville.

Les responsables gouvernementaux ont déclaré qu’ils prévoyaient d’assurer la sécurité de la route pour ceux qui rentrent chez eux. Ils veulent aussi s’assurer qu’il y ait des endroits où les gens peuvent s’approvisionner en carburant.

La Co-op de Yellowknife a déclaré que ses étagères étaient remplies de produits d’épicerie.

La Ville a déclaré que son centre de traitement des déchets solides devait ouvrir ses portes jeudi et que le ramassage des ordures devait également commencer ce jour-là.

L’aéroport de la ville a également rouvert mercredi. La plupart des gens avaient quitté Yellowknife par la route, mais des milliers d’autres avaient également pris des vols à destination de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et du Manitoba.

L’Organisation de gestion des urgences du territoire a déclaré que plus de 2000 personnes s’étaient inscrites pour des vols de retour.

Angela Canning s’est précipitée sur le bord de la route, mercredi matin, pour aller saluer le flot de véhicules qui se dirigeaient vers Yellowknife.

Elle-même connaît le soulagement de retrouver son lit : elle a passé 17 jours dans une caravane de camping à Fort Providence, au sud-ouest de Yellowknife, avant de pouvoir rentrer en fin de semaine dernière, car son mari est un travailleur essentiel.

« Je ne sais pas si j’aurai un jour le goût de retourner camper », a-t-elle dit.