(Yellowknife) L’activité des incendies le long d’une route importante des Territoires du Nord-Ouest devrait s’intensifier dans les jours à venir, tandis que la GRC affirme qu’elle empêchera un groupe potentiellement important d’essayer de revenir alors qu’un ordre d’évacuation est toujours en vigueur.

Le gouvernement territorial indique que la route 1, qui relie les territoires à l’Alberta, est ouverte aux déplacements essentiels, mais qu’elle pourrait être fermée sans avertissement en raison de la mauvaise visibilité.

Il est prévu que la route soit fermée à toute circulation entre vendredi et dimanche en raison des vents violents, ce qui signifie qu’il y a eu une pause pour le retour des travailleurs essentiels qui n’œuvrent pas dans le secteur de la santé.

La mairesse de Yellowknife, Rebecca Alty, a déclaré que ce retard était décevant, mais que des progrès avaient été accomplis.

« Bien que nous ayons dû suspendre le retour du personnel, cela ne signifie pas que nous avons cessé de travailler. Comme moi, vous vous sentez probablement contrarié, fâché, frustré et bien d’autres émotions encore », a-t-elle commenté.

Appel à la patience et à la prudence

Le ministre provincial de l’Environnement et du Changement climatique, Shane Thompson, a mentionné que Yellowknife devait être prête pour un retour massif de ses résidants et que les personnes évacuées devaient faire preuve de patience.

« Je demande une fois de plus aux résidants de ne pas s’approcher des communautés qui ont reçu un ordre d’évacuation. Il n’est pas sécuritaire de retourner dans ces communautés, alors s’il vous plaît, ne créez pas de travail supplémentaire pour les intervenants en cas d’urgence qui assurent la sécurité de nos communautés », a-t-il déclaré lors d’une rencontre d’information jeudi.

Le porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le caporal Matt Halstead, a indiqué que la police a reçu des informations selon lesquelles 50 véhicules en provenance de l’Alberta prévoient de revenir avant que l’ordre d’évacuation ne soit levé.

Toute personne qui met en danger la sécurité du personnel gouvernemental ou des agents de la GRC aux points de contrôle pourrait faire face à des accusations, a-t-il prévenu, appelant à ne pas adopter un comportement à risque.

« L’enquête est en cours et c’est quelque chose que nous suivons de près. Je ne dispose d’aucune information permettant de penser qu’elle s’est concrétisée en quelque chose de réel, contrairement à la phase de planification à ce stade », a-t-il déclaré.

Mike Westwick, responsable de l’information sur les incendies de forêt, a déclaré qu’il savait de première main que la route n’était pas sûre en raison de la visibilité limitée.

« J’ai vu un camion de pompiers, tous feux allumés, émerger de la fumée et du brouillard ce matin à quelques mètres de moi sans l’avoir jamais vu. En termes de sécurité, il est très peu probable que l’accès à cette route soit sans danger pour vous », a-t-il témoigné.

PHOTO PAT KANE, ARCHIVES REUTERS

Sur cette photo datant du 16 août dernier ont peut voir des résidants de Yellowknife évacuer par la seule route donnant accès à la ville.

Environ 70 % de la population du territoire — dont 20 000 habitants de la capitale, Yellowknife — sont évacués depuis près de deux semaines ou même plus.

Selon Westwick, de « très bons progrès » ont été réalisés face à l’incendie de Yellowknife, mais à l’heure actuelle, la communauté de Hay River reste menacée, le feu se trouvant à moins de 1,5 kilomètre de la ville.

La rentrée scolaire affectée

Jameel Aziz, surintendant du district éducatif 1 de Yellowknife, a affirmé lors d’un appel téléphonique que les écoles locales ont deux semaines de retard sur le calendrier, en raison des ordres d’évacuation et des points de contrôle.

« Comme nous avons des familles déplacées dans toutes les régions du Canada, notre ministre a contacté la plupart des juridictions provinciales pour leur demander une certaine flexibilité afin de permettre aux familles d’inscrire leurs élèves pour le début de l’année scolaire. »

M. Aziz a indiqué qu’il faudra peut-être attendre plus longtemps que prévu avant que les élèves puissent retourner dans les écoles des Territoires du Nord-Ouest. Le district scolaire a actuellement plus de questions que de réponses, car les conditions des incendies de forêt restent incertaines, expose-t-il.

Avec la collaboration Jamin Mike et Bill Graveland