Bientôt fini les vapoteuses au melon d’eau ou au fruit de la passion. La vente de produits de vapotage qui ont « une saveur ou un arôme autres que ceux du tabac » sera interdite dès le 31 octobre au Québec.

La capacité des réservoirs et des capsules de vapoteuses sera également limitée à 2 ml et le volume maximal des contenants de recharge de liquides à vapoter, à 30 ml. Québec limitera aussi à 20 milligrammes par millilitre la concentration en nicotine des produits de vapotage.

« Cette nouvelle réglementation concernant les produits de vapotage vise notamment à protéger les jeunes des effets néfastes et préoccupants du vapotage. C’est notre responsabilité et nous allons veiller à ce que ces substances deviennent moins attrayantes pour tous », a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé, par voie de communiqué mercredi.

Les vapoteuses ne pourront plus avoir une apparence qui peut être attrayante pour les mineurs, comme la forme d’un jouet, d’un bijou, d’un aliment, d’un animal ou d’un personnage fictif ou réel. Le gouvernement prévoit également l’obligation d’inscrire certains renseignements sur les produits de vapotage et leur emballage.

« C’est notre responsabilité, comme gouvernement, de ne pas laisser sur les tablettes des produits qui nuisent directement à la santé physique et mentale de la population, et plus particulièrement des jeunes », a pour sa part déclaré la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest.

L’adoption de ce règlement fait suite à la période de consultation de 45 jours où différents groupes ont pu soumettre leurs commentaires.

Populaires auprès des jeunes

Selon la plus récente Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, la proportion d’élèves ayant vapoté dans les 30 jours précédant l’enquête a quintuplé en six ans, passant de 4 % en 2013 à 21 % en 2019.

La Presse rapportait en mars que les adolescents pouvaient facilement se procurer des vapoteuses dans les dépanneurs ou auprès de leurs proches, bien qu’elles soient interdites aux mineurs. Ces produits peuvent entraîner une forte dépendance en quelques semaines à peine.

Lisez l’article « Adolescent cherche vapoteuse : un jeu d’enfant »

Plus tôt cette année, le Conseil québécois sur le tabac et la santé recommandait l’interdiction des parfums dans les produits de vapotage. L’Association canadienne du vapotage estimait toutefois que le retrait des parfums serait « un désastre de santé publique », craignant une augmentation des taux de tabagisme, un affaiblissement des protections de la jeunesse et l’exacerbation d’un « marché noir en expansion rapide ».