La qualité de l’air se détériorera dans plusieurs régions du sud du Québec, jusqu’à mercredi, en raison des incendies de forêt qui ravagent l’ouest du pays. « Ce sont des particules fines qui viennent de très loin qui nous affectent en ce moment », explique Peter Kimbell, météorologue chez Environnement Canada.

« Des concentrations élevées de particules fines sont prévues et entraîneront une mauvaise qualité de l’air », décrivait le communiqué émis par Environnement Canada, ce midi.

Environnement Canada prévoit une mauvaise qualité de l’air dans les régions du Montréal métropolitain, de Laval, de Gatineau, des Laurentides, de la Haute-Gatineau, de Lièvre et de Papineau jusqu’à mardi.

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE D’ENVIRONNEMENT CANADA

Le panache de fumée qui touche le Québec provient de l’ouest du Canada

L’épisode de smog touchera également l’est de la province d’ici mercredi, avertit Peter Kimbell.

Selon le site IQ Air, l’indice de qualité de l’air (IQA) s’élevait à 124, à Montréal, lundi. On considère la qualité de l’air comme bonne quand l’IQA est au-dessous de 32.

« On pourrait penser que la mauvaise qualité de l’air qu’on annonce est, comme avant, en provenance des incendies de forêt dans le Nord-du-Québec, mais ce n’est pas le cas », souligne Peter Kimbell.

Cette fois, les particules fines proviennent des incendies de forêt actifs dans le nord de l’Alberta, dans le nord-est de la Colombie-Britannique et le sud des Territoires du Nord-Ouest. Le panache de fumée passe « à travers le Montana, à travers le Dakota du Sud, pour ensuite remonter vers nous », explique Peter Kimbell.

La concentration de particules fines dans l’air avoisine les 60 µg/m3 dans les régions affectées par l’épisode de smog. À une telle concentration, la qualité de l’air sera décidément mauvaise, « mais beaucoup moins mauvaise que ce qu’on a vu le mois passé », souligne Peter Kimbell.

À ce niveau, le smog ne pose pas de danger immédiat à l’ensemble de la population.

« Le smog affecte surtout les enfants asthmatiques et les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiaques, détaille le communiqué d’Environnement Canada. Il leur est donc recommandé d’éviter les activités physiques intenses à l’extérieur jusqu’à la levée de l’avertissement de smog. »

La pollution émise par les incendies de forêt peut diffuser dans l’air des particules de suie et des débris nommés PM2.5. Ces débris peuvent entrer dans le corps, lorsqu’inhalés, et pénétrer profondément dans les poumons et le système sanguin. Ces particules fines représentent le plus grand risque pour la santé lié aux incendies de forêt.

En date de lundi, 79 incendies sont en activité au Québec, d’après la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). Près de 900 incendies de forêt brûlent actuellement au Canada, rapporte un article du New York Times.