Le reportage « Surdoses : l’épidémie invisible » du journaliste Philippe Mercure et du graphiste Maxime Jean est finaliste dans trois catégories des Prix d’excellence en publication numérique. Le chroniqueur Patrick Lagacé est aussi en lice pour la meilleure chronique.

Dans le cadre de la 8édition des Prix d’excellence en publication numérique, la Fondation des prix pour les médias canadiens a annoncé jeudi les médias, projets et reportages finalistes dans plus de 20 catégories.

Le reportage « Surdoses : l’épidémie invisible » du journaliste Philippe Mercure et du graphiste Maxime Jean, publié à l’automne 2022, est finaliste dans plusieurs catégories, soit meilleur dossier thématique, meilleur article de fond (long) et meilleure conception numérique.

Ce reportage sous forme de récit numérique en huit volets explore des angles variés de la crise des surdoses qui secoue le Québec. On peut y découvrir que les victimes de surdoses ne sont pas celles qu’on s’imagine, avec dix portraits loin des stéréotypes. On explore également des données inédites sur la crise au Québec, des solutions et des projets audacieux pour lutter contre le fléau.

Pour sa réalisation, l’équipe a fouillé plus de 1250 rapports de coroners et recueilli les témoignages de 18 personnes.

« Notre but avec ce récit numérique a toujours été de faire tomber les préjugés et de contribuer à changer les mentalités par rapport aux surdoses et aux utilisateurs de drogues, explique Philippe Mercure. Chaque nouvelle nomination amène de la visibilité au dossier et contribue à cet objectif. »

« Ce grand dossier allie l’inlassable travail de terrain du reporter Philippe Mercure à la virtuosité du graphiste Maxime Jean, dont les visualisations de données et les animations sont le parfait contrepoint d’un reportage qui explore avec sensibilité la question délicate des surdoses », indique le directeur principal de l’information de La Presse, Jean-François Bégin. « Nous sommes fiers que ce récit numérique, qui a aussi bénéficié du concours de plusieurs photographes et de collègues d’autres services de La Presse, ait retenu l’attention du jury tant sur le fond que sur la forme. »

« Surdoses : l’épidémie invisible » est aussi finaliste au prix du meilleur projet journalistique en Amérique de l’Association mondiale des journaux, de même qu’aux Global Media Awards, une série de prix prestigieux remis par l’International News Media Association, dans la catégorie « Best Use of Visual Journalism and Storytelling Tools » (meilleure utilisation des outils de journalisme visuel et de narration).

Il s’est retrouvé récemment parmi les finalistes du concours des prix du meilleur journalisme d’investigation au Canada, présenté par l’Association canadienne du journalisme.

Catégorie « meilleure chronique »

Le chroniqueur Patrick Lagacé est aussi en lice dans la catégorie de la meilleure chronique pour son texte intitulé « Papa, je veux sortir d’ici ». Dans ce dernier, il raconte la fin tragique d’Amélie Champagne, âgée de 22 ans, qui a mis fin à ses jours après que sa famille eut tenté de la faire prendre en charge en psychiatrie. Deux fois plutôt qu’une.

« Dans la foulée de cette chronique bouleversante, la coroner en chef du Québec et le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, ont déclenché des enquêtes sur la mort d’Amélie Champagne, souligne Jean-François Bégin. Patrick Lagacé démontre une fois de plus son sens du récit, au fil d’un texte dont le dénouement tragique laisse le lecteur pantois. »

Au total cette année, le Globe and Mail est cité 24 fois pour les Prix d’excellence en publication numérique. Le journal ontarien est suivi de Radio-Canada, avec 14 citations, et The Narwhal, avec 13. Le quotidien Le Devoir se démarque aussi avec 7 sélections.

Les prix seront remis le 2 juin prochain à l’Arcadian Court de Toronto, en Ontario.

Lisez le dossier « Surdoses : l’épidémie invisible » Lisez les chroniques de Patrick Lagacé