La tempête a causé plusieurs maux de tête à l’aéroport international de Montréal, où les retards et les annulations de vols se comptaient par dizaines. Plusieurs voyageurs rencontrés par La Presse croisaient les doigts au moment de consulter le tableau des départs des vols.

La majorité des annulations de vols ont été causées par les conditions météorologiques aux États-Unis et dans les autres provinces canadiennes. Plusieurs départs vers les destinations soleil prisées des vacanciers ont été retardés, mais pas annulés.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Pour la journée de samedi, « nous prévoyons des opérations à la normale », indiquait dans un courriel transmis vers 16 h Éric Forest, conseiller aux communications corporatives chez Aéroports de Montréal (ADM).

La liaison Montréal-Toronto a été l’une des plus affectées, vendredi.

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Parmi les personnes qui ont fait les frais des annulations en série des vols vers la Ville reine figurent les moniteurs de sauvetage océanique Alexandra Désilets et Jonathan Trottier, qui devaient passer par Toronto pour aller jusqu’à Hawaii, la destination finale pour la formation qu’ils prodiguent.

« On savait, en tant qu’organisateurs, qu’il y aurait sûrement une période d’attente », lance Alexandra pour expliquer la présence sur le plancher de l’aérogare du matelas gonflable qu’elle a décidé de trimballer, et sur lequel étaient assis quelques-uns des membres du groupe.

« J’ai pour mon dire que dans les situations les plus stressantes, il faut trouver une façon d’être bien. On a du fun, on rit depuis tantôt », philosophe-t-elle, allongée sur le tapis de yoga qu’elle a déroulé dans l’aire des départs, près des comptoirs d’Air Canada.

Le vol de Denis Éthier à destination de Toronto était toujours à l’horaire lorsqu’il est arrivé à 11 h. Lui aussi a choisi de relativiser plutôt que d’angoisser. « Ça peut changer, c’est sûr. Mais moi, je ne m’énerve pas. Il y a pire que ça. On n’est pas en Ukraine quand même », lance l’homme de 75 ans en riant.

« J’ai dit à mon monde que ça se pourrait que je revienne à la maison pour souper. Ce n’est pas plus grave que ça. Il y a trop de monde qui sont stressés », analyse celui qui passera deux semaines en vacances à Puerto Vallarta après avoir (peut-être) célébré Noël à Toronto.

Arrivés en voiture de Cornwall, en Ontario, Terry-Lynn de Ruiter, son père Harry ainsi que le reste de la tribu espèrent que leur vol pour Miami partira ce vendredi, sans quoi ils pourraient louper le départ de leur bateau de croisière.

En même temps, quand ils se comparent, ils se consolent. « C’est encore pire à l’aéroport de Vancouver, et ça n’ira certainement pas en s’améliorant », affirme Terry-Lynn, calée dans une banquette de l’aire des départs vers les États-Unis.