Dans une récente décision, le Conseil de presse du Québec blâme La Presse pour manque d’équilibre.

L’article en question, intitulé « Enseignante antivaccin dans une école primaire – Pas un cas isolé », a été publié en septembre 2021. Il faisait suite à une chronique publiée la veille portant sur du personnel enseignant qui s’opposait aux mesures sanitaires déployées dans les écoles pour faire face à la pandémie de COVID-19.

L’article détaille des publications Facebook tirées du compte de la plaignante, Nancy Courchesne. Celle-ci est directrice de l’école primaire Montessori située à Chelsea, près de Gatineau. Ces publications étaient « antivaccins et antimasques, dans un français truffé de fautes », précise l’article. « Mme Courchesne […] n’a pas rappelé La Presse », indique aussi l’article.

Dans sa plainte, « Nancy Courchesne déplore que la journaliste Suzanne Colpron ne lui ait pas donné l’occasion d’exprimer son point de vue alors que l’article constitue “une attaque” contre ses partages personnels sur Facebook et que cela n’a aucun lien avec l’école Montessori de Chelsea dont elle est la directrice ».

Le Conseil de presse du Québec a retenu le grief de manque d’équilibre à l’encontre de La Presse et de Suzanne Colpron dans ce dossier, pour ne pas avoir « pris les moyens raisonnables pour obtenir la version des faits de Mme Courchesne », stipule la décision.

Notons que lorsqu’une plainte est retenue par le Conseil de presse, l’entreprise médiatique visée a l’obligation morale de la publier dans le mois suivant.

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