Chaque dimanche, La Presse diffuse le contenu des As de l’info, une nouvelle plateforme numérique jeunesse entièrement consacrée à l’actualité quotidienne.

Bientôt une nouvelle loi sur le travail des jeunes

Travailles-tu en plus d’aller à l’école ? Si oui, il est possible que tu sois touché par une nouvelle loi que le gouvernement du Québec va bientôt adopter. Continue de lire pour en savoir plus !

Que dira la loi ?

Selon la nouvelle loi, il ne sera plus possible pour les jeunes de moins de 14 ans de travailler. Si tu as 11, 12 ou même 13 ans, tu seras donc obligé de rester à l’école et d’attendre ton 14anniversaire avant de pouvoir entrer sur le marché du travail !

De plus, pour les jeunes de 14 à 16 ans, un maximum de 17 heures de travail par semaine sera maintenant établi, ainsi qu’un maximum de 10 heures les jours d’école. Cette restriction ne s’appliquera pas aux jours de congé, aux semaines de relâche ni pendant les vacances d’été.

Les entreprises seront obligées de tenir compte de la nouvelle loi, sinon, elles se verront imposer des sanctions.

Des exceptions seront cependant prévues pour certains cas particuliers. Par exemple, les jeunes de moins de 14 ans pourront encore travailler dans certains secteurs qui offrent un environnement sûr comme le gardiennage, la cueillette de fruits, les entreprises familiales ou les organismes de loisirs.

Pourquoi empêcher des enfants de travailler ?

C’est le ministre du Travail, Jean Boulet, qui s’occupera de faire adopter la loi à l’Assemblée nationale. Selon lui, il est urgent de mieux encadrer le travail des enfants, car ça peut affecter leur réussite à l’école.

En effet, des études ont démontré qu’au-delà d’un certain nombre d’heures passées à travailler chaque semaine, le risque de décrochage scolaire augmente. En faisant adopter cette loi, le ministre espère donc améliorer le taux de diplomation au secondaire.

Également, en raison de la pénurie de main-d’œuvre au Québec, les entreprises ont commencé à engager des enfants de plus en plus jeunes. Or, ces derniers sont moins habiles, ce qui peut être dangereux : en 2021, les accidents de travail chez les 16 ans et moins ont augmenté de 36 % ! Hausser l’âge minimum pour travailler pourrait donc contribuer à garder les jeunes en sécurité.

Quand cette loi entrera-t-elle en vigueur ?

En réalité, il s’agit d’un projet de loi, c’est-à-dire que les députés doivent encore en discuter et voter pour l’adopter ou non. Le ministre Jean Boulet croit toutefois être en mesure de déposer son projet à l’Assemblée nationale au début de l’année prochaine, soit en février ou en mars. Puis, si la loi est adoptée par les élus, elle entrera en vigueur à compter de la prochaine rentrée scolaire, à l’automne 2023.

Quelle est la situation au Canada ?

Le Québec est la seule province du Canada où il n’y a pas d’âge minimum pour travailler. En Colombie-Britannique, par exemple, il faut maintenant avoir au moins 16 ans pour avoir un emploi. Il s’agirait donc d’un évènement historique si la loi était adoptée au Québec.

En guerre contre… des pâtes au fromage !

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une Américaine poursuit Kraft Heinz Foods pour 5 millions de dollars. Elle lui reproche d’avoir fait de la publicité mensongère à propos du temps de cuisson de pâtes au fromage.

Derrière chaque poursuite judiciaire se cache une histoire. Parfois, il s’agit d’une histoire triste, par exemple lorsque quelqu’un meurt ou se fait voler de l’argent. Mais dans d’autres cas, comme celui qu’on te présente dans cet article, c’est plutôt une histoire comique. En effet, une femme américaine a récemment poursuivi la société Kraft Heinz Foods pour une histoire… de temps de cuisson ! On t’explique.

Que lui reproche-t-elle ?

Amanda Ramirez habite près de la ville de Miami, en Floride. Un beau jour, alors qu’elle souhaite se faire des pâtes Kraft de type « Shells & Cheese » (coquilles et fromage), elle remarque un détail sur l’emballage. Il est indiqué qu’il est possible de préparer le repas en trois minutes et demie. Or, Mme Ramirez détermine que cela est faux, et qu’il faut plus de temps aux pâtes pour qu’elles soient prêtes.

Selon ses calculs, trois minutes et demie sont suffisantes pour que les pâtes cuisent au four micro-ondes. Cependant, cela exclut les étapes de préparation qu’il faut suivre avant de les faire cuire, soit retirer le couvercle et le sachet pour la sauce, ajouter de l’eau, le passer au micro-ondes et remuer.

Mme Ramirez a donc décidé d’entreprendre une action collective contre Kraft Heinz Foods, l’entreprise qui produit les pâtes, pour avoir fait de la publicité mensongère sur ses emballages. Elle réclame pas moins de 5 millions de dollars en dommages et intérêts !

La publicité mensongère, c’est non !

Évidemment, il est illégal pour une entreprise de faire de la publicité mensongère. Par exemple, mentir sur les ingrédients qu’un produit contient ou encore mentir sur ses effets sur l’environnement constituent deux gestes très graves. Une entreprise doit faire preuve de transparence avec le consommateur.

Dans le cas présent, cependant, il n’est pas clair que le « mensonge » de la part de Kraft Heinz Foods à propos du temps de préparation de ses pâtes soit aussi grave que Mme Ramirez le prétend. Effectivement, peut-être qu’il faut plus de trois minutes et demie pour préparer des « Shells & Cheese ». Mais cela appelle-t-il nécessairement une poursuite en justice ?

L’action collective, un outil très utile

Si l’action de Mme Ramirez peut sembler absurde, il faut savoir que, dans l’histoire récente, beaucoup d’autres actions collectives ont porté leurs fruits et ont rendu justice à ceux qui la demandaient.

En effet, l’action collective permet aux consommateurs d’unir leurs forces. Ainsi, si une personne seule réclame 100 $ à une entreprise, il est probable que cette dernière balaie la poursuite d’un revers de main. Or, si 10 000 personnes réclament 1 million de dollars à cette même entreprise, leur poursuite risque d’avoir un tout autre effet !

Il reste à voir si celle de Mme Ramirez aboutira !

Les élèves qui font l’école à la maison sont-ils moins bons ?

PHOTO GETTY IMAGES

Pour la première fois, des élèves qui font l’école à la maison ont dû passer les épreuves obligatoires du Ministère, afin notamment de vérifier la qualité de leurs apprentissages.

Les élèves québécois qui font l’école à la maison ont été obligés pour la première fois en juin 2022 de passer les examens de fin d’année du ministère de l’Éducation. Ils ont obtenu des résultats généralement plus bas que les élèves qui fréquentent l’école, particulièrement en mathématiques. Mais l’écart reste plutôt faible. Voyons pourquoi !

Le Québec compte 7892 enfants qui ont une permission spéciale de faire l’école à la maison.

Tous ces enfants de 4e année, de 6e année et de 2e secondaire ont passé les épreuves obligatoires du Ministère. L’objectif était de vérifier si leur enseignement leur offrait les mêmes chances que pour les enfants qui fréquentent l’école traditionnelle.

Les examens sont stressants

Ce changement a déplu à de nombreuses familles. Certaines ont même décidé de poursuivre le gouvernement en justice pour faire invalider ce nouveau règlement.

Selon elles, la moitié des enfants qui font l’école à la maison ont été retirés du réseau scolaire à cause de troubles d’apprentissage. Les forcer à subir des examens de fin d’année pourrait donc être très stressant pour eux ! Certains de ces enfants ont quitté l’école parce qu’ils y avaient vécu des expériences traumatisantes. D’autres n’y sont tout simplement jamais allés et cet examen les place alors devant une situation nouvelle.

De nombreux parents se sont aussi plaints de ne pas avoir eu accès aux ressources pour préparer leurs enfants à passer les tests.

Néanmoins, les résultats sont loin d’être catastrophiques. Si les notes sont en moyenne plus basses pour les élèves scolarisés à domicile, dans certains cas, elles sont légèrement meilleures que celles des élèves de l’école.

Des chercheurs qui s’intéressent à l’éducation à domicile trouvent que les résultats correspondent aux études sur la question. En général, on voit une tendance où les résultats sont pareils ou supérieurs pour les enfants qui apprennent en famille, sauf en mathématiques où, généralement, il n’y a pas d’avantage à être à la maison.

Des apprentissages différents

L’écart en mathématiques s’expliquerait par la façon dont les examens sont conçus. Les examens de maths se ressemblent souvent et c’est à force d’en faire qu’on finit par comprendre comment ils fonctionnent.

Dans les familles qui font l’école à la maison, ce sont souvent des apprentissages plus concrets qui sont privilégiés, fabriquer un nichoir pour oiseaux par exemple. C’est loin des examens de mathématiques habituels ! Tandis que les examens de lecture ressemblent davantage à ce que font les enfants à la maison.

Mais il ne faut pas oublier que ces examens servent surtout à vérifier si les enseignants donnent bien la matière, non à comparer les élèves !

L’actualité au quotidien

Tu souhaites lire tes actualités chaque jour ? Rends-toi sur le site des As de l’info. Tu pourras y lire des nouvelles rédigées pour toi, les commenter, poser tes questions et participer à des sondages, des quiz et des concours ! Et reviens nous voir chaque dimanche sur le site de La Presse pour des actualités exclusives et plus. N’oublie pas que ta curiosité est un superpouvoir ! Les As de l’info sont une initiative des Coops de l’information.

Consultez le site des As de l’info