Si vous apercevez des véhicules militaires sur les routes du Québec dans les prochains jours, pas de panique. C’est normal. Environ 150 bolides sont partis mardi de la base militaire de Valcartier, dans la région de Québec, pour se rendre en Louisiane en vue d’une séance intensive d’entraînement en combat, qui durera un mois.

C’est essentiellement ce qu’a annoncé la Base de soutien de la 2Division des Forces armées canadiennes de Valcartier, mardi, dans un communiqué, en précisant au passage que « les véhicules pourront être aperçus sur les routes à partir du 22 novembre ».

Au total, « environ 150 véhicules se déplaceront de manière autonome et sur fardier » entre Valcartier et Fort Polk, installation de l’armée américaine à Vernon Parish, en Louisiane.

« On parle d’environ 575 soldats qui vont se déplacer dans les prochains mois », a expliqué la capitaine Kathleen Soucy, officier aux affaires publiques, lorsque jointe au téléphone. La plupart des militaires proviendront du cinquième Groupe-brigade mécanisé du Canada.

Leur entraînement consistera essentiellement en une formation sur les compétences de combat améliorées, « un exercice important qui est fait conjointement avec les Américains », a ajouté Mme Soucy.

Plusieurs séances auront lieu dès le mois de janvier dans le « Joint Readiness Training Center », vaste infrastructure appartenant à l’armée américaine où des soldats canadiens complètent leur formation militaire. À l’issue de leur période d’entraînement, soit à compter du début de février, les véhicules canadiens « reviendront progressivement » vers Valcartier, a précisé l’armée canadienne.

Rassurer la population

Qui dit déplacements militaires dit souvent inquiétudes. Par le passé, le déplacement de convois militaires a régulièrement attiré l’attention des citoyens sur les réseaux sociaux, certains se montrant inquiets à la vue d’une présence militaire. Une telle annonce des Forces armées canadiennes a d’ailleurs aussi pour but de « rassurer et informer la population correctement », a indiqué Mme Soucy.

En 2020, une vidéo où on aperçoit un train transportant des véhicules militaires à Montréal était devenue virale en ligne, des internautes croyant à tort que l’armée avait été envoyée dans la région dans le contexte de la crise sanitaire liée à la COVID-19. Dans les faits, il s’agissait d’une simple opération de déplacement d’équipements militaires.

En avril dernier, sept hélicoptères militaires qui retournaient à leur base avaient aussi attiré l’attention de Montréalais, au moment de leur survol de la métropole.

En octobre, La Presse avait passé une journée entière sur le terrain avec les Forces armées canadiennes alors que des troupes réalisaient un exercice miliaire dans les îles du Saint-Laurent, à l’est de l’île de Montréal. La Garde côtière avait alors été invitée à s’y joindre. L’un des objectifs était d’apprendre aux officiers à coopérer en cas de catastrophe – par exemple, une inondation – qui obligerait à évacuer des civils.