(Montréal) Les Forces armées canadiennes font depuis jeudi un exercice miliaire sur les îles du Saint-Laurent, à l’est de Montréal. La Garde côtière a été invitée à s’y joindre. Un des objectifs : apprendre à coopérer en cas de catastrophe — par exemple une inondation — qui obligerait à évacuer des civils. La Presse est allée passer une journée sur le terrain.

PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

S’il s’agit d’un entraînement habituel pour l’armée, il y a quelque chose de différent : la Garde côtière est à ses côtés, tout en préservant son indépendance, souligne-t-on à gros traits de part et d’autre. « C’est une idée des Forces armées canadiennes à laquelle on a décidé de se joindre », explique Keven Raymond, directeur de la gestion des incidents, dans la Garde côtière canadienne. « On ne fait aucune opération de combat. Ce n’est pas dans notre mission, ce n’est pas dans nos valeurs. C’était une occasion pour nous de sortir nos navires », poursuit M. Raymond.

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Au cours de ces exercices, la Garde côtière a un rôle de « transport » pour les Forces armées, explique le commandant Audet. Depuis quatre jours, la Garde côtière dépose les militaires aux endroits où ils vont s’entraîner, en les laissant par exemple sur une plage.

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« On prévoit qu’à l’avenir, on pourrait être amenés à travailler ensemble dans des cas de crise nationale, par exemple une inondation, où ce n’est pas le temps d’apprendre à travailler ensemble », explique le commandant Jonathan Audet.

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« Ce n’est pas une approche contact à la Normandie : on fait un débarquement relax des militaires, pour que [la Garde côtière] s’exerce à déplacer du monde », dit M. Audet. « On ne veut pas que les gens pensent que la Garde côtière devient militaire. Parce qu’elle ne l’est pas », ajoute le commandant.

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Guillaume Chapman est le capitaine du brise-glace NGCC Martha L. Black, qui compte un équipage d’une trentaine de personnes. « On est partis ce matin de Montréal, on était dans le coin d’Habitat 67. On a embarqué 77 militaires, on s’est ancrés, puis nos embarcations ont amené les militaires vers l’île Sainte-Thérèse. C’était pas mal facile », dit en riant le capitaine Chapman. « C’est facile parce qu’on est spécialisés là-dedans », intervient Émilie Proteau-Beaulieu, porte-parole de la Garde côtière.

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La Garde côtière célèbre cette année ses 60 ans. « Aujourd’hui, on a fait l’exercice avec des militaires, mais on s’entraîne en prévision d’un incident réel où on aurait besoin de porter assistance à la population », dit Émilie Proteau-Beaulieu, porte-parole de la Garde côtière.