Nettoyage des rues à Ottawa « C’est comme une thérapie »
-
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE
« C’est comme une thérapie », lance l’Ottavienne Jillian Steele. Avec un groupe de voisins, elle s’affairait à démonter un camp de ravitaillement laissé en pleine rue par les manifestants lorsque La Presse l’a croisée. Sacs de poubelle et sécateurs en main, ces citoyens disent espérer que la fin de l’occupation soit permanente.
-
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Au sol, de la nourriture et des canettes vides avaient été abandonnées près d’un barbecue. Jillian Steele dit avoir « spontanément » décidé de « faire le ménage » de sa ville en apprenant que les camionneurs quittaient progressivement les lieux, dimanche. « C’était très difficile pour nous de vivre ça », confie-t-elle aussi, au sujet des dernières semaines.
-
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Jillian Steele se dit heureuse de tourner la page sur un « climat social désagréable ». « Beaucoup de gens nous approchaient quand on se promenait, avec des drapeaux canadiens, relate-t-elle. Ils nous demandaient pourquoi on avait des masques, pourquoi on était dehors. » Pour les résidants d’Ottawa, redevenir à l’aise dans leur quartier prendra du temps, estime-t-elle.
-
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Les rires et les discussions fusaient entre les résidants qui nettoyaient les lieux dans la bonne humeur. « Aujourd’hui, on le voit comme une opportunité de faire quelque chose ensemble, de reprendre nos communautés, de reprendre l’endroit où on vit », raconte Mme Steele en désignant le groupe.
-
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Au centre-ville d’Ottawa, deux résidantes de Gatineau, Stéfanie Lee Fortin (à gauche) et Lise-Anne Desjardins, étaient en route vers un atelier de céramique, dimanche matin, lorsque La Presse les a rencontrées. L’activité n’a pas été annulée, mais le chemin pour s’y rendre a été beaucoup plus ardu. « On s’est fait arrêter par les policiers deux fois pour se faire contrôler », a dit Mme Fortin, ajoutant que les dernières semaines avaient été « folles » dans la capitale canadienne.
1/5
