Quelques centaines de manifestants ont protesté contre la brutalité policière lundi soir dans les rues de Montréal. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme deux méfaits et aucune arrestation.

« C’est l’impunité policière qui me dérange le plus », dit Zitouni Hadj, porte-parole du Mouvement Action Justice, qui participe à la manifestation depuis 15 ans. « Si un citoyen commet une erreur, il doit payer pour ses actes ; ça devrait être la même chose pour un policier qui commet une bavure. »

Le Collectif opposé à la brutalité policière a appelé la population à manifester, comme chaque 15 mars depuis les dernières années. Vers 17 h 45, quelques centaines de participants ont quitté la station de métro Parc et marché dans les rues des quartiers Parc-Extension et Villeray. La manifestation contre la brutalité policière s’est terminée près d’une heure plus tard, à la station de métro Jarry.

  • PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

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Une impressionnante présence policière suivait de près le regroupement. À quelques reprises, des feux d’artifice et des grenades fumigènes colorées ont été lancés. Le SPVM a recensé deux méfaits et aucune arrestation. « La manifestation semble s’être déroulée relativement bien », a précisé le porte-parole du SPVM, Julien Lévesque.

Plus d’aide communautaire

De nombreux protestants ont plaidé pour une réforme de la police. Ils souhaitent notamment que les fonds de la police soient diminués au profit des organismes qui fournissent du soutien communautaire. « On n’a pas besoin de plus de policiers ; il faut plutôt investir dans les services qui aident les gens, dans le milieu communautaire », soutient John Nathaniel Gerter, qui brandissait une pancarte sur laquelle était écrit « Définancer la police ».

C’est également l’avis de Rali Jamali, un peu plus loin dans la foule. « Plutôt que d’investir dans le milieu communautaire, pour venir en aide aux milieux plus vulnérables, comme la santé et l’éducation, on finance le SPVM. On n’a pas besoin de policiers, on a besoin d’intervenants sociaux, d’infirmières et de travailleurs de rue », affirme-t-il.