La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal invite la population à signer une pétition pour presser l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) à interdire le dégriffage des chats.

Le texte accompagnant la pétition intitulée « Félin jusqu'au bout des griffes » soulève plusieurs arguments. Il rappelle d'abord que l'Association canadienne des médecins vétérinaires s'oppose fermement à l'ablation des griffes, considérant cette chirurgie inacceptable du point de vue éthique en raison de la douleur inutile et évitable qu'elle occasionne aux chats.

Une citation de l'Association ajoute que l'amputation partielle des doigts est non urgente et présente le potentiel de causer de la douleur chronique et des conséquences orthopédiques négatives à long terme.

Dans un communiqué publié mardi, l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec écrit que cette chirurgie peut amener son lot de complications et avoir des répercussions sur le bien-être de l'animal et qu'elle n'est pas médicalement nécessaire. Il se dit convaincu que cette intervention diminuera significativement pour devenir marginale au cours des prochaines années.

L'Ordre ajoute que des solutions alternatives telles que la coupe régulière des griffes, l'utilisation d'un griffoir et le renforcement positif doivent être considérées avant de procéder au dégriffage félin. L'organisme pense toutefois que l'éducation et la sensibilisation des propriétaires de chats sont des étapes fondamentales avant d'envisager l'interdiction d'une telle chirurgie.

Des ordres professionnels vétérinaires de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l'Île-du-Prince-Edouard interdisent la pratique alors que les ordres vétérinaires du Manitoba, de l'Alberta et du Nouveau-Brunswick seraient sur le point d'emboîter le pas.

La SPCA ajoute que le dégriffage est interdit depuis des années dans plus de 30 pays, dont la France et le Royaume-Uni.

Sur son site web, l'organisme montréalais propose des solutions de rechange au dégriffage.

Les organisateurs de la pétition ont affiché un objectif de 10 000 signatures.